Stellardrive

Entretien avec Stellardrive

1. Bonjour, avant de commencer, peux-tu présenter Stellardrive à ceux qui ne connaissent pas encore? (date de création, région, style, motivation…)

Sébastien : Stellardrive a commencé fin 2006, et Stéphane et moi avons rejoint Charlie, Nicolas et Florian en 2007, lorsque le batteur et le bassiste précédents ont décidé de se consacrer à d'autres projets. Nous vivons à Besançon, dans l'Est de la France, et on peut nous classer dans la catégorie post-rock. Le line-up est composé Charlie à la guitare et aux claviers, Nicolas à la guitare, Florian à la guitare et à la clarinette, Stéphane à la batterie, et moi-même à la basse et aux machines. Les choses se sont enchaînées assez vite pour nous, puisque nous avons joué aux Eurockéennes de Belfot en 2007, et au Printemps de Bourges en 2008, et nous avons sorti deux premiers EPs qui ont été réunis dans un album (Omega Point), puis un troisième fin 2008, intitulé ERS3: Ecotone.


 
2. Quelle question tu poserais à Stellardrive si tu ne les connaissais pas?

Nicolas : Rhooooo vous en avez de belles guitares !! qu'est-ce donc ?
Réponse :  Oui heu, voilà, heu, ce sont des instruments de musique de marque "Custom 77",  une marque lyonnaise...Taste it, love it !!



3. Vos titres sont téléchargeables gratuitement sur votre site. Pourquoi cette démarche? Êtes-vous musiciens à plein temps?

Sébastien : Nos titres sont dispos gratuitement pendant un petit moment, puis passent dans la distribution numérique au moment de la sortie physique des disques. Paradoxalement, le fait d'être présents sur les plate-formes de téléchargement légales nous procure une exposition bien supérieure à celle qu'on a lorsque les titres sont disponibles gratuitement. En tout état de cause, les titres finissent toujours par se retrouver sur le circuit parallèle, donc ça ne change pas grand chose...

 

4. Quel regard portez-vous sur la scène française actuelle? Et comment se porte la scène franc-comtoise?

Sébastien : Dans notre scène musicale, on a eu pas mal de bonnes surprises lors de nos dates françaises. Je pense notamment à Microfilm et à One Second Riot, avec lesquels nous avons joué plusieurs fois, ou à L'Homme Puma, avec qui on a failli jouer plusieurs fois... En Franche-Comté, et notamment à Besançon, il y a plutôt beaucoup de groupes, surtout en rapport à la taille de la ville. Du coup on se connaît presque tous, et ça donne une ambiance vraiment sympa. La scène se porte bien, donc, même si c'est un peu compliqué en ce moment de pouvoir se produire dans la région.  
Stéphane : On peut citer rapidement Generic, Sorry For Yesterday, Asidefromaday, The Irradiates, Hiro, mais on en oublie plein...
 


5. Entretenez vous un lien avec la scène « métal extrême »? En êtes-vous influencé?

Stéphane : (réflexion et grattage de menton...) Je ne pense pas qu'on puisse dire ça actuellement. Certes la majorité d'entre nous vient du métal (voir du métal extrême), mais aujourd'hui nous avons des références plus calmes. Tout ça n'empêche pas de nous écouter un bon truc violent de temps en temps mais nous ne partageons pas forcement les mêmes goûts, surtout du coté métal extrême.


 
6. Quelles sont vos influences? Est-on dans le faux en citant entre autre Pink Floyd?

Sébastien : Le nom Stellardrive vient de la contraction d'un titre de Pink Floyd, donc effectivement, Pink Floyd fait partie de nos influences, mais il y en a beaucoup d'autres, qui ne sont pas forcément communes à tous les membres du groupe. On peut citer, entres autres, Mogwai, Neurosis, Kim Crimson, 65 Days Of Static, Mono, Sigur Ròs, Cinematic Orchestra, NIN, The Mars Volta, The Cure, et plein d'autres trucs, qui n'ont d'ailleurs pas forcément de rapport avec ce qu'on fait...
 


7. Pourquoi avoir sorti Omega Point qui en fait regroupe vos 2 premiers Ep?

Sébastien : C'était une demande pendant nos concerts, alors que nous ne croyions plus trop au support physique. Du coup, on a rassemblé autour de nous des labels qui voulaient bien se lancer dans l'aventure avec nous, et au final, ça fait quand même plaisir d'avoir un bel objet à proposer.


 
8. L’artwork de Ers3 Ecotone est absolument somptueux, mais pourquoi avoir rompu le fil conducteur des nuages, l’espace, …pourtant omniprésent dans votre musique? Qui en est le créateur?

Sébastien : C'est Nicolas, qui est graphiste dans la vraie vie, qui réalise toute l'illustration statique de Stellardrive. On avait envie de changer un peu d'image, pour mieux coller à ERS3, qui est plus sombre que les deux EPs précédents.
Stéphane : Après un voyage dans l'espace pourquoi pas se poser sur une planéte. En fait il y a pas de choses à explorer graphiquement par rapport à notre music donc on ne veut pas se cantonner à l'espace uniquement.
Nicolas :   Merci !

 

9. Cette absence de chant est-elle choisie ou subie? Comptez-vous en inclure dans le futur?

Sébastien : Choisie, évidemment. C'est l'idée de base du projet. Ça manque à certains, mais pas à nous... donc pas de chanteur dans le futur...
Nicolas : Jamais...
 

 
10. Voici quelques temps maintenant que Ecotone et Oméga Point sont sortis. Quels en ont été les retours?

Sébastien : Globalement plutôt bons, avec notamment des chroniques sympa dans Noise et dans MetalObs. Après, la scène post rock hexagonale est assez confidentielle, et je ne pense pas que ça va changer tout de suite...
Stéphane: Et il faut également relativiser, car la sortie ne date que de novembre donc les plus avertis ont sauté dessus et d'autres découvrent seulement les deux productions maintenant.

 

11. Qu’est-ce que vous aimez et n’aimez pas lire en critique de vos albums?

Stéphane: Ce n'est jamais plaisant de lire que notre musique n'est pas originale, déjà faite. Le pire serait surement qu'on reproche au morceaux de ne pas dégager d'émotion, que ce soit plat.
Nicolas : Le fait de se faire étiqueter " à la Isis ou à la Cult Of Luna", à force c'est comment dire...rébarbatif n'est-ce pas !

 
 
12. Des membres du groupe ont-ils un projet parallèle?

Sébastien : Nicolas joue aussi dans Asidefromaday, que tu dois sûrement connaître...
Nicolas : Oui donc, alors, si tu connais pas, en deux mots : groupe de post metal (pour les fans de cult of luna et d'isis, ben oui, ca joue grosse saturation en mid tempo...enfin bref) , 10 ans l'an prochain, qui vient de sortir un album Cd et Lp " MANUFACTURED LANDSCAPE" sur Division Records (ch).
 


13. Combien de gramme de cocaïne consommez vous avant les concerts?

Stéphane: Hélàs avec les tempo que nous avons c'est pas évident de s'enfiler des trucs qui font speeder. Pour bien tenir le tempo il vaut prendre 2 trancsènes avant de jouer.
Nicolas: Le lsd c'est Hachement mieux pour du progressif.


 
14. Quel est votre secret pour écrire des compos aussi subtiles, riches, puissantes et planantes à la fois? Qui s’occupe de l’écriture?

Sébastien : L'écriture des morceaux est réellement collective, tous les titres sont écrits en répétition, en fonction de l'envie et du moment. On est quand même assez longs pour composer, et encore plus longs pour enregistrer les titres...
Stéphane :  On essaie de cerner les envies des autres et de proposer les siennes. Evidement pas de secret, pas de mystère, le "travail" ou plutot le temps passé sur une compo est souvent la clè d'un morceau bien ficelé.


 
15. J’ai lu sur internet que vos live étaient hallucinants, avec l’apport d’un dénommé Pixopath. Peux-tu nous en dire plus?

Sébastien : On a proposé à Rémi de Pixopath de travailler avec nous avant notre passage aux Eurockéennes, en 2007, et ça a tout de suite vraiment bien fonctionner. À la différences de pas mal d'autres VJ, Rémi travaille "en live" avec nous, et déclenche les vidéos et autres effets visuels au moment adéquat, à l'aide d'un clavier MIDI. Du coup on joue avec les vidéos, et non pas sur les vidéos, et ça fait, je pense, toute la différence.  


 
16. Dernière question: quel avenir pour vous?

Stéphane: Certains disent qu'en 2012 c'est la fin du monde donc niveau avenir c'est court. Plus sérieusement, on continue avec l'incontournable fonctionnement d'un groupe : écriture, enregistrement, concerts, en espérant que les titres soit de plus en plus intéressant, que nos titres soit écoutés et que nous ayons l'opportunité de faire de beaux et grands concerts.
          


17. Le mot de la fin, fais-toi plaisir:

Stéphane: d'abord mjkgspdfobhqergez (c'est pas un bug, je me suis juste laché).
Sébastien : Merci... Pour plus d'infos, on est sur myspace, et on a également un site qui est en cours de reconstruction, et qui devrait être plutôt pas mal, d'après ce que j'en ai déjà vu...

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