Darkthrone - A Blaze in The Northern Sky

Darkthrone - A Blaze in The Northern Sky - 4.5/6 - par C.
Darkthrone  -  A Blaze in The Northern Sky
Groupe : Darkthrone
Album : A Blaze in The Northern Sky
Genre :
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Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 4.5/6
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Groupe : Darkthrone
Album : A Blaze in The Northern Sky
Genre : True Black Metal
Année : 1991
Label : Paeceville
Pays : Norvège
Durée : 42 minutes


Tracklist :

1 - Kathaarian Life Code
2 - In the Shadow of the Horn
3 - Paragon Belial
4 - Where Cold Winds Blows
5 - A Blaze in the Northern Sky
6 - The Pagan Winter



Après un « Soulside Journey » très death metal, les norvégiens de Darkthrone nous livrent un opus encore plus malsain, glauque et sale. La production est déplorable et les compositions toujours plus hystériques et maladives, alternant la lenteur lancinante et la célérité agressive des instruments, pour un album assez homogène. Cet enregistrement est l?une des premières productions de BM, crade et impure à souhaits.

« Kathaarian Life Code », première offense de l?enregistrement, débute par de sombres incantations prononcées solennellement dans une ambiance de messe noire, avec quelques apparitions de voix black crasseuse. Au bout d?1min20 le titre part, Fenriz met ses cymbales en avant et propulse le morceau à toute vitesse tandis que NC rugit de sa voix torturée habituelle. Les guitares sont mises en retrait. La piste présente des passages plus lents, pour des airs toujours plus sombres, dérangeants et on ne peut plus malsains. La composition est longue et fastidieuse mais on ne se lasse pas car les variations sont très nombreuses aussi bien dans le rythme que dans les riffs. Ces derniers sont coupants et tourmentés. Au bout de 9minutes, la batterie cesse et la guitare criaille dans un gouffre d?échos et de saletés. NC hurle de sa voix si profonde et le morceau repart, haineux et déchirant.

Le second titre débute sur un riff malsain et mauvais, entraîné par le mid-tempo. NC nous offre un chant toujours plus maladif et saccadé, optant parfois pour une voix claire. Les riffs, très saccadés, donnent tout son aspect poisseux et vil au morceau. La répétition est parfois assommante mais là est une partie du sombre charisme darkthronien. Les guitares sont très saturées et le chant écorché, Fenriz exploite sa maîtrise des fûts. L?ambiance est étourdissante, violente et souillée, les vocaux malsain et rauques nous envoient dans de sombres abysses de haine et de sentiments bestiaux. Au bout de 6min10 une gratte sèche apparaît dans la tourmente, ajoutant au maléfice de la composition, lui donnant un petit côté épique. L?ambiance est assez brouillon, obscure et primitive, la batterie étant très (trop?) présente.

« Paragon Belial » commence par un mid-tempo entraînant et mauvais. Les cymbales omniprésentes, cinglantes, brouillent le morceau. Au bout d?1min20 les guitares, seules, entament un air oppressant et dérangeant, maladif et douloureux, tandis que la double pédale tambourine. Au bout de 3min30 apparaît une longue plainte jouée par une guitare assez heavy et le morceau repart en tempo lent, avec un air glaçant emplit de haine, d?hystérie et de malséance. Le rythme est assez saccadé, les guitares froides et stridentes, évoquant la grandeur et l?agressivité des paysages nordiques. Le morceau se conclut en apothéose chaotique avec une accélération de tous les instruments.

La 4eme piste démarre en trombe, la batterie (et les sempiternelles cymbales), abrutissante, est très présente ainsi que le chant, cru et sordide. L?ensemble est assez crade, assourdissant et profanateur. Apparaissent certains solo de guitare, dégantés, rapides et frénétiques. Au bout d?1min20, la batterie se rompt avec le reste et NC déploie de longs envols black et crasseux, parfois de sombres rires machiavéliques. Après 3min d?hostilité, le morceau ralentit et des riffs tourmentés et souffrants se mettent en place. Puis le titre accélère et fait place à des riffs dotés d?une haine nerveuse et agressive. A la 6eme minute, le morceau part dans un mid-tempo inspirant le chaos sonore, tandis que NC hurle de plus belle, vomissant haines et colères. Le morceau se conclut par une série de breaks saccadés plutôt techniques, comme si la musique suffoquait, sombrant peu à peu dans le néant.

Le titre éponyme, très réussit, débute sur un tempo très rapide, Fenriz martelant son matériel avec férocité. Au bout d?1min le morceau ralentit et fait place à des guitares incisives et saccadées, toujours aussi malsaines. Arrive ensuite un riff assez death, tortueux et dérangé. Après 2min, le tempo devient lent et les riffs lourds. NC parle d?une voix plaintive et souffrante, l?ensemble est désespéré et douloureux, apocalyptique. Les précédents riffs death reprennent le morceau puis laissent la place à de nouveaux riffs sombres et obscurs, enfonçant son auditeur dans de profondes abîmes. Un solo hystérique et décadent ainsi que quelques breaks concluent le morceau.

« The Pagan Winter » débute par un riff rapide et oppressant, laissant place à des airs plus lents et lancinants, alternant avec des passages guerriers et entraînants. Le chant de NC est très présent, rauque et écorché, alternant parfois avec un chant clair assez plaintif et hostile. Au bout de 2min30 arrive un solo mystérieux, prenant et malsain. Les riffs suivants aspirent le chaos sonore et l?effondrement de la condition. Un mid-tempo efficace apparaît à 4min30, rappelant Venom, énergique et haineux. La dernière minute du morceau est une outro faisant écho à l?introduction. En effet, de sombres incantations réapparaissent accompagnées par une voix sale et tortueuse, venant de l?estomac. Une conclusion plutôt effrayante et mystique, glauque, obscure et maléfique.

Prémices d?une série d?album mythique, « A Blaze? » se distingue par son côté malsain, sombre, chaotique et sa production crade et très mauvaise. La batterie et le chant sont dominants et l?album est assez homogène. Malgré des compositions parfois assommantes et répétitive, « A Blaze? » reste un bon album. A travers cet opus le métal affirme son côté noir, obscur et apocalyptique qui donnera vie et inspiration à des milliers de formations.


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