Blessed in Sin - Par le Sang du Christ (Opus Luciferi)

Blessed in Sin - Par le Sang du Christ (Opus Luciferi) - 4.5/6 - par C.
Blessed in Sin  -  Par le Sang du Christ (Opus Luciferi)
Groupe : Blessed in Sin
Album : Par le Sang du Christ (Opus Luciferi)
Genre :
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Label :
Pays :
Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 4.5/6
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Groupe : Blessed in Sin
Album : Par le Sang du Christ (Opus Luciferi)
Genre : Melodic Black Metal
Année : 2001
Label : Nihil Voices Productions
Pays : France
Durée : / minutes


Tracklist :

1 - Ave Regina Coelorum
2 - Veualiah
3 - Under the Rules of the Golden Calf
4 - Henochiel; Chapitre Dernier : Révélations
5 - Par le Sang du Christ
6 - Mysteries
7 - To The Horned King and Great Mother
8 - Istar - Same - Sarrat
9 - Oraison Saturnienne
10 - Ode Obscure à la Dame Noire Part II



Blessed In Sin est un des pionniers du black métal français. Formé en 1993 à Toulon, le groupe a sortit jusqu?à aujourd?hui maintes démos ainsi que trois albums. « Par le Sang Du Christ » est le second album de BiS, associant un black métal cru et primitif à des passages plus magistraux où les claviers règnent. Une puissante idéologie anti-chrétienne constitue le thème de cet opus de plus d?une heure, la superbe pochette en témoigne.

L?introduction est somptueuse. Un orgue intense et clairvoyant développe une mélodie épique et funeste, tandis qu?Overlord récite d?une voix grave et glorieuse un texte latin. L?ambiance d?église est très accrocheuse, illustre et brillante.
Le registre change totalement avec « Veuliah ». En effet, on passe à black métal de tradition aux penchants mélodique. Les riffs, sobres, ne sont hélas pas vraiment accrocheurs : au lieu de faire ressentir haine et fureur de l?athée, nous avons droit à des guitares assez fades, laissant entrevoir des pointes de noblesse belliqueuse. Le son est clair et solide, original et propre à BiS mais sans goût.
Le troisième titre est la continuité du second. Les vocaux sont toujours extrêmement présents (on peut sentir la voix d?Overlord s?étouffer par moment) alternant voix claire et voix black. Le tempo varie, l?ensemble est assez carré mais assez sale, toujours sans grande transcendance. Le clavier, intermittent, apporte toutefois une touche harmonieuse et épique plus saisissante à la musique. Le claviériste montre son talent de composition dans les dernières minutes du morceau grâce à un piano solo mélancolique, fascinant et évasif.
« Henochiel; Chapitre Dernier, Révélations » est un des meilleurs titre de l?opus, plus singulier, dramatique et théâtral. Ici, voix et claviers uniquement s?entremêlent sublimement, Overlord comptant un voyage au "royaume de Dieu" de façon très expressive, sincère et prenante. Les synthés, toujours à tendance organique, sont variés, alternant des mélodies tragiques, émouvantes et puissantes.
On revient à un black métal dur comme le roc avec le titre éponyme. Les riffs sont toutefois plus nostalgiques, ressemblant à une véritable balade, sereine et fière. Les vocaux, prédominants, sont parfois maladroits mais francs, une batterie variée, maîtrisé et au son raw mais détaché soutenant le tout. On ressent une certaine influence heavy dans la composition et les solos, les instruments restant, rappelons-le, bien distincts et indépendants, notamment au niveau de la basse.
« Mysteries » est un court morceau, constitué d?une guitare et d?un clavier uniquement. La mélodie est lente, désespérée et tragique, toujours très heavy au niveau de la guitare. Le clavier soutient cette dernière, à la fois grave et mélodieux, rendant l?ensemble encore plus prenant et désolé.
La septième piste débute par une nouvelle guitare solo, aussi chagrinée et nostalgique que la précédente, ne tardant pas à faire entrer le black métal underground au feeling heavy, paisible et martial de BiS, bien que les riff ne soient pas toujours bien prenants. La fin du titre résonne telle une marche guerrière grâce à des instruments maîtrisés, un mid-tempo et des compositions nobles, fières et belliqueuses.
« Istar - Same - Sarrat» rehausse le niveau avec un réel effort de composition. L?ambiance est prenante, limpide et agréable à l?écoute, spécialement grâce aux claviers. Le ton se fait toutefois plus angoissé et inquiet au centre du morceau, accompagné de chants graves. Un synthé splendide et puissant apporte de la contenance et glorifie le black métal au son underground de BiS.
« Oraison Saturnienne », long titre et suite logique du précédent, s?introduit d?une atmosphère saisissante et morose, rendue magique par l?alchimie, menée de main de maître, de la guitare et du clavier. Puis un black mélodique prend le dessus, très similaire à « Istar - Same - Sarrat ». Certaines ambiances rappellent de grands classiques heavy tels qu?Iron Maiden à la sauce black métal, enchanteresses et mélodieuses, mais toujours selon cette patte propre à BiS.
La dernière piste est sûrement la plus belle de l?album. Ici, seuls le clavier, la batterie et la voix sont présents. Un singulier trio à première vue mais quel splendeur ! Overlord hurle un texte poétique et profond, tandis que le clavier étale des nappes glorieuse mais dramatiques, le tout soutenu par un roulement de grosse caisse. Le guitare vient peu à peu donner de la puissance au morceau, une sincérité vraiment authentique, poignante et captivante se dégage de cet excellent morceau.


Le combo français nous livre ici un album varié et complet. Les influences heavy sont très présentes, rendant l'ensemble plus mélodique, noble et mélancolique, outre l'habile utilisation de claviers. Cependant, les riffs ne sont pas aussi accrocheurs que sur "Melancolia" et les morceaux de black métal dur comme le roc peuvent paraître lassants, mais la longue durée de l'opus est appréciable et les pistes plus ambiantes et théâtrales sont de toute beauté et vraiment prenante. Un bon album, musicalement entre "Melancolia" et "Honour the anus..." .


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