01. Omni Potens
02. Too Extreme!
03. Existo Vulgoré
04. Blades of Baal
05. I Am Morbid
06. 10 More Dead
07. Destructos Vs. the Earth / Attack
08. Nevermore
09. Beauty Meets Beast
10. Radikult
11. Profundis - Mea Culpa
« God Of Emptiness »
un titre qui pourrait résumer à lui seul ce quest devenu le dieu du Death Metal en 2011. Huit ans se sont écoulés depuis la sortie d « Heretic », un album qui navait pas vraiment convaincu et montrait un groupe en perte de vitesse, du moins en terme de créativité. Quest il arrivé à ce combo culte ? Ma chronique ne répondra pas à cette question, mais je mefforcerai de laisser mes impressions et mon jugement qui pourraient donner lieu à un début de réflexion.
Au retour de David Vincent, beaucoup de fans ont crié victoire, il faut bien le reconnaître la tournée du come back fût un succès total. David Vincent est un frontman ultra charismatique et ça on ne peut pas le nier. Ce retour pouvait évidemment donner beaucoup despoir quant à la sortie dun album capable de redorer le blason du groupe. Ajouter à ça larrivée dun deuxième guitariste de renom en la personne de Destructor (Myrkskog), tout semblait se dérouler sans accroc. Même le nouveau titre (Nevermore) exécuté durant les différentes prestations ne laissait rien présager de mauvais pour la suite des événements. Pourtant, Quelques temps avant lenregistrement du nouvel opus le couperet tombe, Pete « Commando » Sandoval, un des membres historique ne sera pas de la partie pour les sessions studio du nouvel opus suite à une blessure. Ce dernier est remplacé au pied levé par le très talentueux Tim Yeung, batteur mercenaire de la scène Death Metal brutal US. Cest donc avec un line up remanié que le groupe sest enfermé en studio pour nous concocter ce nouveau chapitre, qui risque de faire couler beaucoup dencre.
Cet album de près dune heure tranche radicalement avec le style du groupe, certes par le passé le renouveau sur chaque album donnait lieu à certaines polémiques, mais Morbid Angel restait bien ancré dans son style de prédilection le Death Metal US, dont il est lun des pères fondateurs. La musique proposée par Morbid Angel en 2011 na absolument rien en commun avec celle que le combo exhibait sur ses précédentes réalisations. Le changement de fusil dépaule semble être le fruit de plusieurs facteurs combinés : Le premier le retour de David Vincent ayant sévit dans lunivers de la musique Gothique/Rock industrielle putassière, le second le manque total dinspiration, et le troisième la signature sur une major.
Dès la première écoute, on se demande où est passé le Death Metal là dedans ? On reste perplexe face à laspect electro/industriel infantile de la musique. On reconnaît vaguement le style Morbid Angel sur des titres comme « Existo Vulgoré », « Blade For Baal » ou encore « Nevermore », mais le reste se veut totalement détestable et insipide. David Vincent semble avoir influencé lorientation musicale prise sur ce nouvel album, et « influencé » est un doux euphémisme, David Vincent semble avoir pris le contrôle total de cette entité !!
Sur le fond, les structures des morceaux sont prévisibles et téléphonées, on arrive même à retenir les pistes dès la première écoute, ce qui est horrible quand un refrain comme « Vulgorrrrreeee !!!! » reste dans la tête toute la journée à linstar dune chanson quon déteste. A aucun moment le groupe ne décolle, je veux dire par là que la musique et les compositions ne sont jamais inspirées, on a plus affaire à des algorithmes sonores quà de vraies chansons, même les solos de Trey ne sont plus au top. Ici, il nest pas question de goûts musicaux, mais de qualité musicale. Le style est mauvais et simpliste. Pour prendre un contre exemple sur le même label « Grand Declaration Of War » de Mayhem tranche radicalement avec le style initial, mais les compositions excellent et sont parfaitement construites. Le style reste froid, devient militariste et futuriste, tout sur cet album est cohérent jusquà la production. On peut détester les deux albums à la différence que lun est fondamentalement mauvais et lautre prodigieusement lumineux.
Du côté de la production, on tombe encore plus bas. Le résultat est désastreux. Le son est dune stérilité affligeante. Cest de la production en plastique recyclé. Les instruments ne sont pas mis en lumière. On aurait voulu des riffs tranchants et puissants, en lieu et place nous avons des sons de guitare compressés. Le luxe cest davoir un batteur aussi talentueux et de terminer avec des parties de batterie dignes dune boite à rythmes playskool. Le chant de David Vincent nest plus ce quil était et partiellement trafiqué. Je ne comprends pas comment le groupe a pu toucher le fond à ce point, même si les compositions sont presque toutes lamentables, Morbid Angel aurait du se concentrer sur la production pour tenter de sauver les quelques titres écoutables. Inimaginable à ce niveau et avec autant de moyens !
« Illud Divinum Insanus » restera sans doute dans les esprits comme lalbum le plus mauvais produit par le groupe. Dire quil aura fallu attendre 8 ans pour que ce monument du Death Metal accouche dun disque qui saura à peine contenter les fans de musique commerciale, tant il est inégal et bâclé. Morbid Angel doit sortir de ce bourbier au plus vite et redevenir le groupe de Death Metal quil a toujours été, respectable et respecté de tous.