Urfaust - Der Einsiedler

Urfaust - Der Einsiedler - 5/6 - par O.
Urfaust - Der Einsiedler
Groupe : Urfaust
Album : Der Einsiedler
Genre : Ambient Black Metal
Année : 2009
Label : Van Records
Pays : Pays-Bas
Durée : 18:57
Remarques :
Note : 5/6
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Tracklist :

01 - IX: Der Einsiedler
02 - Verderber

On peut dire qu'en ce qui concerne mon histoire avec Urfaust, il y a un avant-Einsiedler et un après Einsiedler. Avant, c'était un groupe dont j'avais vaguement entendu parler et dont les morceaux que j'avais eu l'occasion d'écouter oscillaient entre le "c'est très nul" et le "mouais" sur mon baromètre personnel. Après, c'est devenu un excellent binôme hollandais dont l'ambient black metal torturé m'offre une alternative crédible au black ambient classique (vous savez, la neige, l'espace, tout ça).

Ce court EP a été rien moins qu'une véritable révélation musicale (et bien plus) parmi ces douze derniers mois. Soyons francs, je vais beaucoup plus parler du morceau titre que de "Verderber", très bon titre également, mais qui ne tient pas la comparaison avec les douze fantastiques minutes de "IX: Der Einsiedler".
Par où commencer ?... Toute la chanson est jouée sur un tempo assez lent et lourd qui ne varie pas d'un iota. Une mélodie simple mais très entêtante sert de support à un chant clair poussé à l'extrême et qui fait passer un sentiment de tristesse et de souffrance très fort. Très peu de chanteurs sont capables de faire passer avec une telle intensité ces sentiments quand je les écoute, et le fait est que les autres sorties d'Urfaust ne m'ont pas touché comme celle-ci l'a fait. Pendant sept minutes, le duo néerlandais ne fait que nous préparer à l'apothéose de ce disque : un long passage instrumental, juste à la batterie, à la basse et surtout à un superbe clavier, dont les mélopées semble ne plus vouloir redescendre, et ce jusqu'à la fin du titre. Ce clavier m'évoque une atmosphère de fin du monde, quelque chose de terrible, d'inéluctable, mais qu'on ne peut pas s'empêcher de regarder ou d'écouter. On a même un fort sentiment d'inachevé quand la musique s'arrête : douze minutes, c'est décidemment trop court.

J'ai néanmoins quelques regrets sur cet EP. D'abord, le second morceau, comme je l'ai dit plus haut, n'est pas à la hauteur, quoique très agréable à écouter lui aussi. On aurait également pu prétendre à plus avec un chef-d'oeuvre tel que ce titre. Pourquoi pas un album entier autour de ce magnifique thème ? Le potentiel était là. Quoiqu'il en soit, voilà un vinyl qui tourne très souvent chez moi, et je vous conseille d'en faire de même : c'est une sacrée expérience.
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