Aghast - Hexerei Im Zwielicht der Finsternis

Aghast - Hexerei Im Zwielicht der Finsternis - 5.5/6 - par C.
Aghast  -  Hexerei Im Zwielicht der Finsternis
Groupe : Aghast
Album : Hexerei Im Zwielicht der Finsternis
Genre : Dark Ambiant / Sorcellerie
Année : 1995
Label : Cold Metal Industry
Pays : Norvège
Durée : 35:02
Remarques :
Note : 5.5/6
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Tracklist :

1 - Enthrall
2 - Sacrifice
3 - Enter the Hall of Ice
4 - Call from the Grave
5 - Totentanz
6 - The Darkest Desire
7 - Das Irrlicht
8 - Ende



Aghast fut une formation très discrète mais mythique, cette dernière rassemblant Nebel et Nacht, deux femmes dites « sorcières », respectivement ex-femmes de Fenriz et Samoth. Le dark ambiant pratiqué est extrêmement singulier, Aghast reproduisant certains rituels sorciers à travers leur effroyable « musique ». « Hexerei im zwielicht der finsternis », seul album du duo réalisé en 1995, fut enregistré, pour l?anecdote, grâce à un microphone ayant appartenu à Dead.


L?intro nous plonge directement dans une ambiance glaciale et malsaine. Quelques notes de glaçantes de synthé sont jetées sur un soundscape sombre et brumeux. L?ensemble est primitif et le restera, ne demeurant pas moins efficace et envoûtant.
Les vocaux apparaissent sur « Sacrifice » : de profondes et graves invocations féminines emplies d?écho portées par des nappes simples et glauques distillent une aura intensément malfaisante, effrayante et malade. L?atmosphère est déjà oppressante, étrangère et mystique, la qualité sonore assez sale ajoutant à l?aspect morbide du son.
Le climat est plus posé et lent sur la troisième piste. Les claviers sont hypnotiques, presque charnels, tandis que les voix sont murmurées, vicieuses, allongées et parfois mourantes. L?ambiant pénètre en vous tel un sort venimeux, il est difficile de sortir de cette atmosphère vicieuse et froide comme la mort.
« Call from the grave » est sûrement le morceau le plus terrifiant de l?album. Les voix correspondent plus à des chants, des incantations, et s?élèvent dans un timbre plus clair en énoncant des mots étrangers et glaçant. Les claviers sont quant à eux plus pressants, vibrant mais toujours très sombres, primaires, dont les nappes se succèdent et se superposent avec habileté.
« Totentanz » se décline légèrement des autres titres car expérimentant les percussions. Quelques toms résonnent et se répètent selon un rythme hypnotisant, tel une danse sombre autour d?un rituel... Sur ce battement, les deux sorcières placent des plaintes aiguës et hystérique, totalement maladives et horrifiantes.
On revient à une ambiance plus calme avec la sixième piste, laissant quelques mots à la fois sensuels et pétrifiant de noirceur. Les deux voix s?accordent à merveille, l?une plus grave que l?autre, enrichissant les éléments terrifiants de l?ambiance. Cette dernière est toujours très froide, primitive mais à vous envahir d?effroi et de frissons.
« Das Irrlicht », autre excellente piste, superpose des murmures et rires machiavéliques féminins sur quelques notes de clavier amples, dérangeantes et aiguës. L?aspect nocturne et maléfique est à son apogée, imageant une magie noire lugubre et oppressante dont il est difficile de se dégager.
L?outro est plus singulière, un violon étant utilisé. Son jeu est piqué, léger, redondant et inquiétant. Les voix s?apparentent à un chant étrange, hypnotique et vertigineux. L?opus se clore sur un grésillement léger et un effrayant « That was just the beginning » ...

« Hexerei im zwielicht der finsternis », bien qu?assez court, est un véritable joyau noir d?épouvante musicale, à faire frissonner n?importe quel auditeur. Tout est glauque, terrorisant, lugubre, simple pourtant... Cet album vous emporte dans un univers nocturne, mystique et glaçant... Vous voilà avertis.


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