Tracklist :
1 - The Arrival of Satan's Empire
2 - Hail Murder
3 - Goddess of Sodomy
4 - Diabolis Interium
5 - An Apprentice of Satan
6 - Thus I Have Spoken
7 - Armageddon Finally Comes
8 - Heart of Ice
Diabolis Interium
que de souvenirs nostalgiques, cet album figure parmi les premiers mayant fait découvrir le Black Metal, il y a de cela déjà 8 ans. A lépoque, cette musique irrésistiblement malsaine mavait envoûté comme jamais, à peine pouvais-je concevoir lexistence de sonorités si extrêmes dans lunivers musical. Les années ont passé, mais la flamme est restée originelle, les sensations sont aussi vives quaux premiers instants, preuve en est que cet album na pas vieilli. Troisième châtiment des suédois après le prometteur « The secrets of the black arts » et lexceptionnel « Vobiscum Satanas », la tâche semblait ardue avec ce nouveau cru, « Diabolis Interium ». Par rapport au précédent opus, la production gagne en clarté, sans pour autant tomber dans des sonorités lisses et insipides, bien au contraire ; ce mur auditif bâti par les incisives guitares et ce rythme effréné est tel un magma consumant tout sur son passage. Dark Funeral fait partie des rares formations à parvenir à créer une musique dont je ne crains pas de qualifier de « satanique », bien au-delà du simple acte parolier. Cette ambiance est un amalgame déléments convergeant tous vers un seul et unique but : recréer latmosphère du monde des flammes éternelles, telle quon la conçoit dans limaginaire collectif. Pour arriver à ses fins, le quatuor suédois semploie à produire des riffs darrière-plan dans les tons du tragique, du grave, pour retranscrire un climat de terreur, auquel il ajoute des notes aussi tranchantes que lexpédition punitive du grand cornu. Le tout est soutenu par un jeu de batterie épileptique, convulsant votre corps au bon gré de la volonté de Matte Modin. Enfin, lensemble est sublimé par les cris possédés de Emperor Magus Caligula, autant dans les aigus (métaphore des âmes torturées ?) que dans les graves (métaphore des incantations du Malin ?).
Le concept pourrait sans doute prêter à sourire quand on sattarde à regarder les titres des morceaux, limagerie de lartwork, jusquà laccoutrement même des quatre individus ; pourtant, ce grand ensemble forme un tout bien cohérent, quon ne pourrait leur reprocher. Caricatural ? Peut être. Néanmoins, Dark Funeral nous offre avec ce Diabolis Interium un album de haute volée, probablement lun des derniers excellents crus ; les récentes sorties ne mayant que moyennement convaincu, mais qui sait, on nest pas à labri dune inattendue bonne surprise.