Arcturus - Sideshow Symphonies

Arcturus - Sideshow Symphonies - 5/6 - par Crapule
Arcturus - Sideshow Symphonies
Groupe : Arcturus
Album : Sideshow Symphonies
Genre : Black Metal Avantgardiste
Année : 2005
Label : Season of Mist
Pays : Norvège
Durée : 50:34
Remarques :
Note : 5/6
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Tracklist:

01- Hibernation Sickness Complete
02- Shipwrecked Frontier Pioneer
03- Demon Painter
04- Nocturnal Vision Revisited
05- Evacuation Code Deciphered
06- Moonshine Delirium
07- White Noise Monster
08- Reflections
09- Hufsa


Je ne ferai pas l’affront de présenter une formation comme Arcturus, véritable pierre angulaire du black norvégien, qui se distingue très largement de la concurrence par une approche conceptuelle sans limite aucune, conférant une saveur avant-gardiste, décadente et grandiloquente à sa musique. Fort de 3 précédents albums au succès certain, le très attendu Sideshow Symphonies est lancé en 2005. Les réactions sont divisées. Trop progressif pour certains, manque de charisme pour d’autres.
La musique d’Arcturus est qualifiée de « black métal avant-gardiste ». Il faut dès lors que l’auditeur laisse de côté ses connaissances, ses préférences, etc… pour se laisser pénétrer par ce style à part. C’est comme si les 6 musiciens vivaient et avaient composé l’album dans une sphère où rien ne rentre ou presque. Presque car il est impossible d’avoir une démarche artistique vierge à 100%, ainsi les plus évidentes sont bien entendu la musique classique, mais aussi un côté psychédélique des 70’s bien prononcé.
Qu’est-ce que Sideshow Symphonies propose? Selon moi, 3 gros points: Hellhammer est à la batterie, Simen Haestnaes au chant (alias Vortex, bassiste de Dimmu Borgir), et ces deux là justifient à eux seuls l’achat du cd! Et enfin, le plaisir d’écouter quelque chose de différent, qui crache au visage de la mode et des tendances sa créativité inégalée.
Le thème de l’espace sert de contexte à 9 chansons tantôt aériennes, tantôt oppressantes, jamais ennuyeuses. Chacune recèle de 1000 idées, servies par une production impeccable.
Et c’est justement le principal point négatif de l’album, une production trop propre en mon sens. Non pas que les instruments manquent d’intensité, mais plutôt de puissance par moment, les guitares principalement. Mais cela enfante une sorte de cohésion globale, donc certain peuvent apprécier.
A noter la dernière chanson, Hufsa. Dans cette époque et surtout ce milieu où les tentacules de la première langue mondiale s’étiolent au profit d’un « nationalisme » assumé (dans le bon sens du terme) et grandissant, Arcturus choisit de la chanter en norvégien. Et ainsi clôt l’album sur une touche plus posée, personnelle et forcément énigmatique, au moins autant que la pochette.

Encore un excellent album norvégien, encore un excellent album d’Arcturus. Sideshow Symphonies mérite réellement l’écoute, et révèle ses secrets et ses trésors avec le temps. Un classique pour moi.

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