Xasthur - All Reflections Drained

Xasthur - All Reflections Drained - 2.5/6 - par S.
Xasthur - All Reflections Drained
Groupe : Xasthur
Album : All Reflections Drained
Genre : Funeral Doom/Black Metal
Année : 2009
Label : Hydra Head Records
Pays : Etats-Unis
Durée : 57:00
Remarques :
Note : 2.5/6
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Tracklist :

1 - Dirge Forsaken
2 - Maze Of Oppression
3 - Achieve Emptiness, Pt. 2
4 - Masquerade Of Incisions
5 - Damage Your Soul
6 - Inner Sanctum Surveillance
7 - Obfuscated In Oblivion
8 - All Reflections Drained


Xasthur tourne en rond depuis quelques albums, c’est une évidence. A chaque fois, on espère que la prochaine sortie comblera les lacunes de la précédente en apportant une évolution. Malefic nous avait déjà fait le coup en intégrant une batterie organique sur Defective Epitaph, sans finalement relever un intérêt particulier à l’œuvre. Du coup, cette nouvelle sortie est une fois de plus attendue au tournant, sans susciter d’espoir non plus.
Quoi de neuf à l’horizon ? Fort peu de choses, si ce n’est que les influences Funeral Doom se font de plus en plus ressentir dans la musique de Xasthur. Est-ce un semblant d’évolution bénéfique ? J’en doute. Bien que la griffe estampillée « Xasthur » soit parfaitement reconnaissable, Malefic retombe dans ses travers en produisant une musique quelconque et inégale. Les passages intéressants sont noyés dans un interminable ennui, où redondance et platitude sont maitres-mots. Pourtant Malefic a encore la bonne manie de savoir créer une atmosphère terrifiante, véritable métaphore de la maison hantée : un troublant clavier, des notes résonnant des quatre coins de la pièce, une partie vocale en retrait se faisant le porte-parole des âmes tourmentées.
Oui mais voilà, la mayonnaise ne prend pas, ou plus. L’ensemble demeure bien trop fade et peu contrasté. La production n’améliore d’ailleurs pas ce constat. Il faut attendre (longue attente…) le dernier morceau pour trouver un relatif intérêt à l’album, l’éponyme « All Reflections Drained » pousse l’angoisse à son paroxysme, avec son clavier funèbre, un rythme dans l’expectative et la voix ‘claire’ de Malefic, presque chuchotée, exprimant une profonde détresse, un titre tragiquement maladif et glauque.

Bref, Xasthur alterne encore le bon et le moins bon, le feeling et l’inspiration d’un Nocturnal Poisoning semblent bien enterrés. On attendra une nouvelle fois la prochaine sortie de l’américain, qui aura toutes les chances de nous décevoir, le cycle semble sans fin…

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