Wyrd - Heathen

Wyrd - Heathen - 5.5/6 - par O.
Wyrd  -  Heathen
Groupe : Wyrd
Album : Heathen
Genre : Pagan Black Metal
Année : 2001
Label : Millenium Metal Music
Pays : Finlande
Durée : 51:11
Remarques : limité à 900 copies
Note : 5.5/6
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Tracklist :

1 - Heathen




J'ai découvert Wyrd par le dernier album de ce one-man ban, l'excellent Rota, et, comme j'ai adoré, je me suis penché sur ses oeuvres antérieures. Outre le non moins magnifique Huldrafolk, ce Heathen a plus particulièrement retenu mon attention. Peut-être pas grâce à la pochette, très esprit païen, avec "heathen" écrit en écriture runique, ni au livret, se réduisant à sa plus simple expression, et encore moins au disque, uniformément noir. A noter que les deux albums que sont Huldrafolk et celui-là même sont pratiquement identiques d'un point de vue graphique.

Mais la grosse particularité qu'a Heathen, c'est de n'être constitué que d'un seul et unique titre de 51:11 minutes ! Audacieux, quand on sait qu'il s'agit du premier album de Wyrd. Première chose à dire, il y a bien une continuité, une certaine logique dans le déroulement de cette oeuvre, avec des thèmes récurrents, notamment un, sublime, qu'on entend pour la première fois à 8:58 (et oui, à défaut de titres...) et qui de temps à autre se rappelle à notre bon souvenir, et c'est heureux, car la mélodie est vraiment superbe. A son écoute, on ressent la noblesse, la fierté que Nargath a voulu faire passer pour illustrer - c'est le mot - sa pièce païenne. En effet, comme je le ressens avec Falkenbach ou Moonsorrow, Heathen me fait voyager dans le temps, à la découverte d'une épopée grandiose, qui est, je le répète, rendu avec un brio incomparable par ce chef d'oeuvre.

Une pause survient néanmoins vers la 16ème minute, avec ambiance orageuse, et une flûte qui renforce l'atmosphère assez particulière du moment, que je ne décris que très médiocrement, le mieux pour se rendre compte serait bien entendu d'écouter par soi-même.

Puis le metal reprend ses droits, avec d'autres mélodies, dans la même veine pour assurer la fluidité de la chose, mais en même temps différentes. Cela étant dit, ça vaut mieux, car 52 minutes de la même musique...

D'ailleurs, est-ce-que c'est lassant ? Ma réponse est nette : non. D'une part grâce aux mélodies qui assurent une progression dans l'oeuvre, mais aussi grâce aux breaks - restons français, des pauses - je viens de parler du premier. Un autre dans le style ambiant se trouve à la 26ème minute, une sorte d'interlude, mais encore une fois tout à fait dans la lignée de l'oeuvre, qui se transforme peu à peu en accueillant des guitares qui jouent un air tranquille, reposant, puis arrive une nouvelle mélodie à 29:15, tellement belle... On voyage toujours... Puis après, le thème principal revient, peut-être un peu brutalement ce coup-ci.

Survient peu après un thème totalement différent, une bataille, avec cette fois une toute nouvelle mélodie, mais c'est toujours aussi - voire plus - sublime, avec la même flûte déjà entendue auparavant, mais dans une atmosphère réellement différente. Puis à dix minutes de la fin une nouvelle mais courte pause ambiant sert de transition à une encore tout autre mélodie, sur un rythme rapide, le seul moment dans ce disque. En effet, l'ambiance monte au fur et à mesure que le dénouement se rapproche. Celui-ci arrive annoncé par un piano, qui laisse finalement sa place à une mélodie jouée par une guitare, mélancolique, puis graduellement le son s'estompe et le disque s'arrête sur une note en suspens...

Une seule chose à dire : magistral.


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