Tracklist:
1. Dawn of the Ethereal Monolith
2. La Genèse de Dieu
3. The Wall of Galaxies
4. N-Universe
5. Pour Toi une Renaissance
6. Four Facets of the Tetragramaton Sinestre
7. Nullabsolut
8. Erased
9. Entropy Omega
Les bordelais dOtargos nous reviennent, après 3 albums de black à orientation futuriste plutôt bien voire très bien accueillis, avec un méfait enregistré dans le sud de la France, au son bien « raw » et écorché. Sur Fuck God le champ lexical du cosmos a laissé la place à un univers plus terre à terre, où il est principalement question de religion et de remise en question existentielle. Si le satanisme nest pas forcément mis à lavant, le christianisme en prend pour son grade, et le fil conducteur reste un face à face brutal avec notre pauvre condition humaine, futile, volontairement aveugle.
Le ton est clairement donné: aucun compromis et aucune fioriture, jen veux pour preuve le nom de lalbum, simplissime et percutant, la pochette et lartwork, sobre et sombre (réalisé par XXX, le bassiste du groupe).
Niveau line-up, Arkhamian, lancien batteur a laissé sa place à Ranko (Artefact, Spheric universe experience), sorte de colosse ahurissant de rapidité et de maitrise.
Dagoth, chant et gratte, écrit la majorité des textes et musiques.
Une fois la galette dans le mange-disque, cest une succession de mélodies malsaines et torturées, de chansons extrêmes suintants la haine dautrui et la violence meurtrière difficilement contenues
alors que le qualitatif « true » semblent être le centre de tant de convoitise de nombreuses formations, Otargos tape en plein dans le mille, remue bien le couteau et affirme sa maitrise. En influence on citera volontiers Dark Funeral.
- Down of the Etereal Monolith rentre dans le lard sans sommation, avec à 415 une espèce dhystérique montée dénergie extrême qui va en secouer plus dun.
- La Genèse de Dieu continue dans la même lancée, chantée en français.
- The Wall of Galaxies et son mid tempo ravageur, nous dévoile le chaos cosmique qui habite le cur de chacun dentre nous.
- N-Universe poursuit dans lespace insondable, avec son passage à 200 bien heavy dégueulasse.
- Pour Toi Une Renaissance commence après une courte intro de façon étrange, voire un cheveu dans la soupe, mais ensuite la teneur nous promet de joyeux headbangs, un son écrasant, une mélodie simple et ô combien efficace quon souhaiterait interminable. Runenlyd le chanteur dArtefact vient pousser la chansonnette sur ce morceau.
- Sensuit ma petite préférée , laliénante Four Facets of the Tetragramaton Sinestre, où des samples de Pinhead (Hellraiser)et une femme qui hurle, pleure, supplie, sont placés sur une musique écrite par un réel psychopathe. Dérangeante, effrayante et joussive!
- Une fois quon a touché le fond de la bassesse humaine, on y reste cloué par un écrasant et « lent » Nullabsolut, où sexpriment de concert Dagoth, Runenlyd et JBLB de lexcellent Svart Crown.
- Erased donne loccasion de reprendre son souffle grâce à une longue intro; ici cest la voix de Carnifex de Nefarium qui sajoute à celle de notre chauve tatoué Dagoth.
- Entropy Omega déboule dans la même veine que les premiers morceaux, mais sans originalité transcendante.
-
.Et cest tout!
Lalbum se termine en effet en queue de poisson; ce choix, si cen est un, reste incompréhensible et quelque peu maladroit. Surement (jespère!) une manuvre pour confirmer la politique dun groupe de black: le chaos est par définition instable et on ne peut rien attendre de lui, il obéit à des règles qui nous échappent.
Il nempêche, une outro ambiante et décadente aurait été tellement bienvenue pour clore ce raz-de-marée de violence musicale.
A noter, dans la version pack de 1000 examplaires, un DVD bien potelet qui prouve quOtargos est un groupe généreux et très attaché à la scène, ce qui dailleurs leur vaut quelques basses critiques puériles de personnes surement jalouses de leur ambition qui na dégal que leur talent. Bref, de chouettes images, un bon son, à voir.
Un album à posséder et à consommer sans modération, qui présage un futur radieux pour le quatuor dans le paysage lunaire BM international.