Primal Dawn - Zealot - 4/6 - par Stryg
Tracklist :
1 - Wrath Of The Righteous
2 - Reap The Chosen
3 - Worlds Within Worlds
4 - Silently By The Sword
Né sur les cendres d'Evolutions End, groupe de death/trash dublinois, Primal Dawn est constitué en 1998 de trois amoureux du metal qui casse la nuque qui travaillent pendant deux années à constituer une première offrande sous la forme d'un mini-album éponyme autoproduit. Deux ans plus tard, en 2002, c'est à nouveau un mini-album, toujours autoproduit, qui sort sur les distros, sous le doux patronyme de "The Euthanasia Programme", suivi d'un split avec les deatheux autrichiens d'Outrage chez Atlantida Productions. Voilà pour l'historique ce petit groupe originaire du pays du Whiskey et des roux. Passons à l'essentiel, leur dernière offrande et ce qu'elle a dans le ventre.
N'ayant pas écouté les précédentes productions du groupe, on pourrait dire sans trop de risques que "Zealot" est le point de convergence des différentes influences et des travaux passés, car on y note une sacrée maturité pour un gang qui se la joue un peu mononeuronal. Pour les quinze petites (vraiment toutes petites !) minutes du mini qui s'apparente presque plutôt à une demo de haute qualité, Primal Dawn a tout le loisir de laisser exploser ses envies meurtrières. Influencé par Darkthrone (la période post-"Panzerfaust"), Immolation, Morbid Angel, Dissection, The Chasm ou même carrément le vieux black d'Immortal par certains aspects. La mixture rampante du groupe pourrait se voir affubler de l'étiquette gros death qui bastonne avec des réminiscences thrash et surtout un énorme feeling black metal. Et histoire de ne laisser de répit à personne, Primal Dawn fait dans le massif et l'intense, avec une production qui laisse la part belle à d'épaisses cordes, du blast à la volée, des rythmiques typiquement death par-ci, très thrash par là, une voix black rocailleuse, du riffing qui touche à tout (et qui tue ! Aaah... "Silently By The Sword") et le côté death metal du groupe qui sait très bien s'exprimer. Ca explose, ça casse, ça brise, ça concasse, ça tape fort...
...Mais seulement voilà ! Loin d'être un énième clone de Destroyer 666 ou un simple Hellhammer bis overburné parce que l'eau a coulé sous les ponts, Primal Dawn a réussi à créer sa propre identité ; Par delà le riff, la production et l'aisance technique, il y a cette incroyable convergence des influences ; Dans le même titre, on peut y retrouver un gros côté Immolation pour l'épaisseur du son, l'intensité de l'action, un coup de Dissection pour quelques riffs, du Immortal pour d'autres, un peu des deux pour l'ensemble des ambiances froides, quand c'est du blast, quand c'est du mid, un côté presque atmosphérique par moment... Car oui, ces influences se marient superbement bien, couplées à d'étonnants talents de la part des musiciens en ce qui concerne la structure de ces morceaux qui tournent dans les quatre petites minutes : du blast, du mid, des accélérations chaudes et brutales, du ralentissement froid invitant à la contemplation d'un monde mort...
Chaque titre est excellent, rondement mené, avec son feeling propre, sa personnalité... Mais l'excellence pour un disque, et en terme de notation, pour ma part, ne sera pas attribuée à un mini-album d'à peine quinze minutes, quand bien même l'originalité arrive à me sortir de l'ennui provoqué par la sortie en même temps de 2847261 productions du même style, au même moment. C'est bien trop court pour juger à plat. On déplorera également une production, bien que travaillée pour le style, mettant trop en arrière la double caisse, et mettant bien trop en avant la caisse claire et les cymbales, parfois de manière un peu soûlante... Mais je chipote, je chipote, si le groupe continue sur cette lancée, nul doute que leur premier album risque d'en étonner plus d'un.
1 - Wrath Of The Righteous
2 - Reap The Chosen
3 - Worlds Within Worlds
4 - Silently By The Sword
Né sur les cendres d'Evolutions End, groupe de death/trash dublinois, Primal Dawn est constitué en 1998 de trois amoureux du metal qui casse la nuque qui travaillent pendant deux années à constituer une première offrande sous la forme d'un mini-album éponyme autoproduit. Deux ans plus tard, en 2002, c'est à nouveau un mini-album, toujours autoproduit, qui sort sur les distros, sous le doux patronyme de "The Euthanasia Programme", suivi d'un split avec les deatheux autrichiens d'Outrage chez Atlantida Productions. Voilà pour l'historique ce petit groupe originaire du pays du Whiskey et des roux. Passons à l'essentiel, leur dernière offrande et ce qu'elle a dans le ventre.
N'ayant pas écouté les précédentes productions du groupe, on pourrait dire sans trop de risques que "Zealot" est le point de convergence des différentes influences et des travaux passés, car on y note une sacrée maturité pour un gang qui se la joue un peu mononeuronal. Pour les quinze petites (vraiment toutes petites !) minutes du mini qui s'apparente presque plutôt à une demo de haute qualité, Primal Dawn a tout le loisir de laisser exploser ses envies meurtrières. Influencé par Darkthrone (la période post-"Panzerfaust"), Immolation, Morbid Angel, Dissection, The Chasm ou même carrément le vieux black d'Immortal par certains aspects. La mixture rampante du groupe pourrait se voir affubler de l'étiquette gros death qui bastonne avec des réminiscences thrash et surtout un énorme feeling black metal. Et histoire de ne laisser de répit à personne, Primal Dawn fait dans le massif et l'intense, avec une production qui laisse la part belle à d'épaisses cordes, du blast à la volée, des rythmiques typiquement death par-ci, très thrash par là, une voix black rocailleuse, du riffing qui touche à tout (et qui tue ! Aaah... "Silently By The Sword") et le côté death metal du groupe qui sait très bien s'exprimer. Ca explose, ça casse, ça brise, ça concasse, ça tape fort...
...Mais seulement voilà ! Loin d'être un énième clone de Destroyer 666 ou un simple Hellhammer bis overburné parce que l'eau a coulé sous les ponts, Primal Dawn a réussi à créer sa propre identité ; Par delà le riff, la production et l'aisance technique, il y a cette incroyable convergence des influences ; Dans le même titre, on peut y retrouver un gros côté Immolation pour l'épaisseur du son, l'intensité de l'action, un coup de Dissection pour quelques riffs, du Immortal pour d'autres, un peu des deux pour l'ensemble des ambiances froides, quand c'est du blast, quand c'est du mid, un côté presque atmosphérique par moment... Car oui, ces influences se marient superbement bien, couplées à d'étonnants talents de la part des musiciens en ce qui concerne la structure de ces morceaux qui tournent dans les quatre petites minutes : du blast, du mid, des accélérations chaudes et brutales, du ralentissement froid invitant à la contemplation d'un monde mort...
Chaque titre est excellent, rondement mené, avec son feeling propre, sa personnalité... Mais l'excellence pour un disque, et en terme de notation, pour ma part, ne sera pas attribuée à un mini-album d'à peine quinze minutes, quand bien même l'originalité arrive à me sortir de l'ennui provoqué par la sortie en même temps de 2847261 productions du même style, au même moment. C'est bien trop court pour juger à plat. On déplorera également une production, bien que travaillée pour le style, mettant trop en arrière la double caisse, et mettant bien trop en avant la caisse claire et les cymbales, parfois de manière un peu soûlante... Mais je chipote, je chipote, si le groupe continue sur cette lancée, nul doute que leur premier album risque d'en étonner plus d'un.
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