Cult Of Luna - Eternal Kingdom

Cult Of Luna - Eternal Kingdom - 5.5/6 - par Crapule
Cult Of Luna - Eternal Kingdom
Groupe : Cult Of Luna
Album : Eternal Kingdom
Genre : Post Hardcore Progressif
Année : 2008
Label : Earache
Pays : Suède
Durée : 60:59
Remarques :
Note : 5.5/6
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Tracklist:

1. Owlwood
2. Eternal Kingdom
3. Ghost Trail
4. The Lure (Interlude)
5. Mire Deep
6. The Great Migration
7. Österbotten
8. Curse
9. Ugín
10. Following Betulas


Il était une fois, en Suède, dans les années 1920, Holger Nilsson, un patient interné dans un hôpital psychiatrique, écrit dans son journal intime. Il raconte que contrairement aux faits qui l’accablent, ce n’est pas lui qui a tué son épouse mais bel et bien Näcken, l’équivalent scandinave de Satan, il décrit aussi les créatures fantastiques polymorphes qu’il croit voir et le monde dans lequel son esprit malade évolue…

Environ 87 ans plus tard, l’établissement médical n’est plus, la cellule en question est devenue un studio de répétition dans lequel 8 jeunes musiciens élaborent des chansons aux structures longues et complexes. Un jour, en faisant le grand ménage du studio, l’un d’eux met la main sur le dit journal de Nilsson. L’endroit étant déjà glauque, le choc de la lecture est immense. L’album-concept Eternal Kingdom est né, l’accompagne un artwork sublime et original.

Ces jeunes musiciens forment Cult Of Luna, une formation désormais majeure etux références nombreuses qui en quelques années et 5 albums côtoie les plus hautes marches du genre avec Isis, Neurosis ou Breach. Formé à l’initiative de Klas Rydberg (chant) et Johannes Persson (guitare) sur les cendres d’Eclipse (notez le lien sémantique), on peut dire que le groupe a fait jusqu’ici un sans faute et jouit d’une notoriété toujours grandissante.

L’écoute d’ Eternal Kingdom mérite une attention toute particulière, car il comporte de nombreuses perles. L’ambiance globale est glauque, oppressante, crasseuse et puissante. Les chansons qui se suffisent à elles-mêmes révèlent un travail de technicien, et une chose est sure, il faut bien 8 musiciens pour faire autant de bruit!

On est pris dans un déferlement constant de sonorités distordus et massives, les mélodies se répètent jusqu’à l’aliénation et l’implosion des notes, et même si la lumière vient à percer ça et là, c’est pour mieux l’enfermer et la broyer ensuite par des finals titanesques. Le tempo est la plupart du temps médium, voire lent, implacable.

Mention spéciale pour Fallowing Betulas, le dernier morceau, et son final majestueux, que viennent sublimer des cuivres. Cuivres qui, avec d’autres instruments au cours de l’album, restent inhabituels au genre. Manœuvre déjà entreprise par les Beatles en leur temps.

Le seul reproche que l’on pourrait faire sur ce 5ème album des suédois est le petit manque de variation de voix, ainsi qu’un frêle sentiment de répétition, mais en même temps, c’est du postcore progressif…

Un album à écouter donc, maitrisé du début à la fin, qui apporte quelque chose et qui force le respect.

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