1349 - Hellfire

1349 - Hellfire - 5/6 - par Crapule
1349  -  Hellfire
Groupe : 1349
Album : Hellfire
Genre : Black Metal
Année : 2005
Label : Candlelight Records
Pays : Norvège
Durée : 53:04
Remarques :
Note : 5/6
FacebookTwitterGoogle+Email
Tracklist:

1. I am Abomination
2. Nathicana
3. Sculptor of Flesh
4. Celestial Deconstruction
5. To Rottendom
6. From the Deeps
7. Slaves to Slaughter
8. Hellfire


Une date comme patronyme?
La première chose à faire entre deux sessions sur youporn est de se renseigner sur cette fameuse année 1349. Il s’agit de la funeste année durant laquelle la peste noire, après avoir dévastée la majorité de l’Europe, contamina le sol norvégien, terre natale de nos 5 larrons aux visages peints, et décimant les ¾ de la population. On peut parler de réel génocide, engendré par mère nature. De beaucoup répandirent l’idée, en ces temps de fanatisme religieux, que le Diable en personne était venu sur terre propager la maladie. Cette année là également, plus de 900 juifs furent massacrés, accusés d’être le départ de la peste.
Voilà pour l’histoire.

Côté musique, 1349 est considéré et se définit comme la résurrection du black norvégien de la deuxième moitié des années 1990, et est comparé à Enslaved, Burzum, Gorgoroth (avec qui ils ont partagé l‘affiche), Immortal, ….
A savoir ici des compos directe, minimaliste et sans fioriture aucune, de genre voix claire ou féminine, claviers, chœur…que du blast beat et du mur de son, teinté d’une touche de trash nostalgique.
A savoir que trône derrières les fûts un des batteur les plus rapides au monde, j’ai nommé Frost (Satyricon, Gorgoroth, Keep of Kalessin…), alors là niveau intensité et violence, c’est limite du jamais vu, totalement hystérique. D’ailleurs, plusieurs vidéos de ses méfaits trainent sur le web, où l’on peut se rendre compte qu’il est bel et bien possédé…
La production est excellente, ce qui nous permet d’apprécier chaque instrument et leur vitesse diabolique, dans des compos qui peuvent manquer parfois d’originalité, à l’image de ce Celestal Deconstruction ou To Rottendam, limite anecdotiques.

En tout cas on ne peut pas leur reprocher de pas mettre le paquet, le premier titre plante le décor d’entrée avec une violence inouïe de maitrise. Le titre Sculptor of Flesh, dont le vidéoclip très réussi circule sur internet, est pour moi un des meilleurs, avec Nathicana et ses putains de riffs, et Slaves to the Slaughter et son final si simple mais si efficace (heu, je crois que le mot « simple », avec un musicien sous créatine tel que Frost, est ici très relatif!), et surtout, l’apocalypse finale avec le titre éponyme d’une durée de…13’49.
La seule intro aux claviers, qui place une ambiance infernale au sens premier du terme, et ces crépitement de forge, pour ne débuter réellement qu’à 3 minutes. Un tempo plus lent (façon de parler…) des vociférations plus éparses, une intensité croissante, et pour moi, une des plus belles chansons de black jamais entendues.
On est tout abasourdi au sorti de ce long périple en enfer, et aucune lumière ne subsiste, à l’image de la jaquette énigmatique et radicale.
J’aimerais émettre une critique très personnelle: lorsque j’ai écouté l’album les premières fois, le son m’a paru tellement bon et net que l’espace d’un instant, je me suis imaginé que 1349 était un groupe un peu…commercial. J’aimerais bien savoir si d’autres personnes ont eu cette même impression. Mais c’est vraiment pour chercher la petite bête. Hé, je suis français après tout!

Côté textes, rien de bien nouveau pour le genre, la direction misanthropique, sombre et antichrétienne est de mise, vomie par un excellent chanteur.

Dire que ce Hellfire guerrier est un bon album de black serait un euphémisme, car il baigne dans l’essence même du black; de là à dire qu’il est LE cd de black…

Sans jamais être mauvais, certains morceaux trop convenus baissent un peu le niveau global. Néanmoins les norvégiens de 1349 sont aujourd’hui des incontournables de la scène black. Et puis il y a Frost…

Commentaires