The Vision Bleak - Carpathia : A Dramatic Poem

The Vision Bleak - Carpathia : A Dramatic Poem - 4.5/6 - par Crapule
The Vision Bleak  -  Carpathia : A Dramatic Poem
Groupe : The Vision Bleak
Album : Carpathia : A Dramatic Poem
Genre :
Année : 0000
Label :
Pays :
Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 4.5/6
FacebookTwitterGoogle+Email

Groupe : The Vision Bleak
Album : Carpathia : A Dramatic Poem
Genre : Horror Doom Death Metal
Année : 2005
Label : Prophecy
Pays : Allemagne
Durée : 41:57


Tracklist:

01 - The drama of the wicked
02 - Secrecies in darkness
03 - Carpathia
04 - Dreams in the witchhouse
05 - Sister Najade (the tarn by the firs)
06 - The curse of arabia
07 - Kutulu!
08 - The charm is done



The Vision Bleak (la vision lugubre) est une entité bicéphale composée du célèbre musicien d’Empyrium Ulf Scwadorf, qui assure ici les guitares, la basse et quelques vocaux, et de Allen B. Konstanz, qui s’occupe du chant et des futs. Les orchestrations, les textes et les compos sont créés conjointement.

C’est en 2003 que le groupe voit le jour, pour sortir The Deatship as a New Captain en 2004, bien accueilli par le public, puis Carpathia en 2005, et là le succès est au rendez-vous pour le duo allemand. Il faut dire que les formations d’horror-metal, ça court pas les rues…

Alors que le premier opus lorgnait sur les classiques de l’horreur du début du siècle, zombies, vaisseaux fantômes, loup-garou…, pour le second, la forêt la plus sinistre et la plus célèbre sert de décor à ce concept album, contant l’histoire au temps jadis d’un homme, riche, jeune, brillant qui hérite d’une propriété dans les Carpates. Ni une ni deux, le malheureux se rend au mystérieux domicile. Bon je vais tout vous raconter mais vous aurez compris qu’on évolue en pleine nostalgie lovecraftienne. J’en veux pour preuve l’illustration au dos du livret, un étrange portrait du mythique écrivain visionnaire, soutenue par la phrase: « Proud Member of the Club of the Damned ».

Parlons-en du visuel tiens. Une pochette magnifiquement sobre affublée du logo du groupe, fin et reconnaissable. Pour avoir passé quelques jours et quelques nuits dans les Carpates, je confirme que cette forêt dans laquelle le tout premier acte de vampirisme a été officiellement recensé est réellement effrayante, et le silence des autochtones n’arrange pas la sulfureuse réputation de cet endroit hors du temps.

Le traditionnel livret arbore quelques somptueuses photos nous prouvant, si besoin en était, que nos deux allemands ne vivent pas dans le même monde que nous, ainsi que des documents divers, cartes, relevés, notes, afin d’illustrer les aventures du héros.

A noter, une initiative admirable d’intelligence et de générosité, avant chaque texte des chansons, une petite intro d’une ou deux lignes, mettant en scène l’histoire. Bien vu les teutons!

Et sinon y'a pas un cd avec le livret? On y vient…
Tout commence par une intro épique magnifique aux envolées lyriques, qui ne laisse présager que du bon, et puis ça rentre directement dans le lard avec un tempo rapide, des guitares bien lourde, une voix claire mortuaire.
Le titre phare Carpathia, est un bijoux, on retrouve les classiques de l’épouvante, la cloche, des orchestrations dramatiques, le rythme un peu mécanique…
Puis vient Dream in the Witch-House, pour moi une des meilleures chansons avec une intro absolument fabuleuse, un air de piano assez tragique, rejoint par des cordes de plus en plus insistantes, et bam! Super!
Du coup la suivante est bien moins accrocheuse, malgré un petit passage de double pédale et l’intervention d’une soprano.
The Curse of Arabia ne sera pas inoubliable non plus, quoique le refrain est génial…
La suivante est carrément jouissive pour tous fans du mythe de Chtuluh, elle est tout à fait triviale, la folie maintenant proche du protagoniste fait écho au refrain IA, IA, KUTULU FTHAGN ! Trop bon.
Et puis le dernier morceau de presque 10 minutes, peut-être le meilleur, épique, tragique, clôt l’épisode avec brio.

Vision Bleak aurait pu facilement faire la boulette d’utiliser des claviers trop marqués, mais ils usent de ces petites gâteries avec grande intelligence et parcimonie, qui appuient les compos d’une dimension dramatique du plus bel effet; un peu comme les voix lyriques féminines et masculines finalement.
Points positifs: la production excellente, l’univers développé, leur identité propre, et la voix de Konstanz qui pour moi est unique.
Point négatif: l’album se laisse écouter avec grand plaisir mais au bout de quelques semaines, la surprise s’étiole, d’autant qu’on a le sentiment frustrant que le duo peut faire bien mieux…
A vous d’écouter le 3ème album The Wolves Go Hunt Their Prey, sorti récemment pour voir s’ils se sont sortis les doigts du cul pour pondre des compos à la hauteur de leur talent…

Commentaires