Groupe : The Vision Bleak
Album : Carpathia : A Dramatic Poem
Genre : Horror Doom Death Metal
Année : 2005
Label : Prophecy
Pays : Allemagne
Durée : 41:57
Tracklist:
01 - The drama of the wicked
02 - Secrecies in darkness
03 - Carpathia
04 - Dreams in the witchhouse
05 - Sister Najade (the tarn by the firs)
06 - The curse of arabia
07 - Kutulu!
08 - The charm is done
The Vision Bleak (la vision lugubre) est une entité bicéphale composée du célèbre musicien dEmpyrium Ulf Scwadorf, qui assure ici les guitares, la basse et quelques vocaux, et de Allen B. Konstanz, qui soccupe du chant et des futs. Les orchestrations, les textes et les compos sont créés conjointement.
Cest en 2003 que le groupe voit le jour, pour sortir The Deatship as a New Captain en 2004, bien accueilli par le public, puis Carpathia en 2005, et là le succès est au rendez-vous pour le duo allemand. Il faut dire que les formations dhorror-metal, ça court pas les rues
Alors que le premier opus lorgnait sur les classiques de lhorreur du début du siècle, zombies, vaisseaux fantômes, loup-garou
, pour le second, la forêt la plus sinistre et la plus célèbre sert de décor à ce concept album, contant lhistoire au temps jadis dun homme, riche, jeune, brillant qui hérite dune propriété dans les Carpates. Ni une ni deux, le malheureux se rend au mystérieux domicile. Bon je vais tout vous raconter mais vous aurez compris quon évolue en pleine nostalgie lovecraftienne. Jen veux pour preuve lillustration au dos du livret, un étrange portrait du mythique écrivain visionnaire, soutenue par la phrase: « Proud Member of the Club of the Damned ».
Parlons-en du visuel tiens. Une pochette magnifiquement sobre affublée du logo du groupe, fin et reconnaissable. Pour avoir passé quelques jours et quelques nuits dans les Carpates, je confirme que cette forêt dans laquelle le tout premier acte de vampirisme a été officiellement recensé est réellement effrayante, et le silence des autochtones narrange pas la sulfureuse réputation de cet endroit hors du temps.
Le traditionnel livret arbore quelques somptueuses photos nous prouvant, si besoin en était, que nos deux allemands ne vivent pas dans le même monde que nous, ainsi que des documents divers, cartes, relevés, notes, afin dillustrer les aventures du héros.
A noter, une initiative admirable dintelligence et de générosité, avant chaque texte des chansons, une petite intro dune ou deux lignes, mettant en scène lhistoire. Bien vu les teutons!
Et sinon y'a pas un cd avec le livret? On y vient
Tout commence par une intro épique magnifique aux envolées lyriques, qui ne laisse présager que du bon, et puis ça rentre directement dans le lard avec un tempo rapide, des guitares bien lourde, une voix claire mortuaire.
Le titre phare Carpathia, est un bijoux, on retrouve les classiques de lépouvante, la cloche, des orchestrations dramatiques, le rythme un peu mécanique
Puis vient Dream in the Witch-House, pour moi une des meilleures chansons avec une intro absolument fabuleuse, un air de piano assez tragique, rejoint par des cordes de plus en plus insistantes, et bam! Super!
Du coup la suivante est bien moins accrocheuse, malgré un petit passage de double pédale et lintervention dune soprano.
The Curse of Arabia ne sera pas inoubliable non plus, quoique le refrain est génial
La suivante est carrément jouissive pour tous fans du mythe de Chtuluh, elle est tout à fait triviale, la folie maintenant proche du protagoniste fait écho au refrain IA, IA, KUTULU FTHAGN ! Trop bon.
Et puis le dernier morceau de presque 10 minutes, peut-être le meilleur, épique, tragique, clôt lépisode avec brio.
Vision Bleak aurait pu facilement faire la boulette dutiliser des claviers trop marqués, mais ils usent de ces petites gâteries avec grande intelligence et parcimonie, qui appuient les compos dune dimension dramatique du plus bel effet; un peu comme les voix lyriques féminines et masculines finalement.
Points positifs: la production excellente, lunivers développé, leur identité propre, et la voix de Konstanz qui pour moi est unique.
Point négatif: lalbum se laisse écouter avec grand plaisir mais au bout de quelques semaines, la surprise sétiole, dautant quon a le sentiment frustrant que le duo peut faire bien mieux
A vous découter le 3ème album The Wolves Go Hunt Their Prey, sorti récemment pour voir sils se sont sortis les doigts du cul pour pondre des compos à la hauteur de leur talent