Groupe : Electric Wizard
Album : Dopethrone
Genre : Doom/Stoner
Année : 2000
Label : Rise Above
Pays : Royaume-Uni
Durée : 60:56
Tracklist :
1 - Vinum Sabbathi
2 - Funeralopolis
3 - Weird Tales
4 - Barbarian
5 - I, The Witchfinder
6 - The Hills Have Eyes
7 - We Hate You
8 - Dopethrone
Senvoyer un album dElectric Wizard nest pas une expérience banale, une réunion stérile de ressentis ennuyeux ou maigres en saveurs, qui se « laisserait écouter ». Cest bien plus que ça. A laudition, on est transit. De véritables déferlantes vous étouffent de milles notes distordues, des germes de perdition plantés au cur de votre raison mentale bourgeonnent
On vous ronge la cervelle.
Toujours très noir, encore plus barré, le grand gourou du stoner propage à chaque album une stupéfiante hypnose, un néant dapocalypse. Aussi, à lécoute du pénétrant bréviaire de lapathie quest « Dopethrone », il ny aura dautre issue que de laisser les notes vous envahir lentement la vasculature, par contagion.
Au travers des méandres étourdissante de sa musique, la came Electric Wizard se fait le guide morne dun séjour effroyable et halluciné.
Avec ce brio artistique, détraqué, que lon connaît des rock stars les plus accros, le quatuor dispose, déploie, à vous en détraquer en la conscience, tout un panel daccords nauséeux triturés par un mixage bien baveux et soutenus de mids groovy comme assommant.
Outre ces véritables affres instrumentales, il est difficile de passé à côté de la patte 70s dElectric Wizard, très rétro dans les influences des britanniques ; un hommage aux premiers hard rockeurs et à leurs plans fuzzy, tranquilles, leurs vocaux époumonés par léthanol
Ainsi les coups mortels et pesants dont nous assène le terrifiant final de « Weird Tales » contraste avec « The Hills Have Eyes », titre intermède baladant une impro bluesie et nonchalante sur notre caboche malmenée. Le mélange est complètement perturbant, envahissant, borderline...
Avec « Dopethrone », les Electric Wizards annihilent toute lueur de raison. Notre combo confirme son excellence dans cette veine particulière dont il est le meilleur représentant : un style doomy et écrasant à faire froid dans le dos, où le fuzz éthylique se mêle aux fracas distordu et percussif des instruments. Le voyage nen ressort que plus intriguant, assourdissant de fantasmes et de mirages infernaux...