Groupe : Neutral
Album : Serpents in the Dawn
Genre : Neofolk
Année : 2008
Label : Eis und Licht
Origine : Russie
Durée : 43 minutes
Tracklist :
1 - Tales of men and trees
2 - The starfall of the nevermore
3 - Serpents in the dawn
4 - The gift of the sea
5 - Next to the stars
6 - The woods of autumn blaze
7 - None to follow
8 - Luna
Cest un peu sortis de nulle part que les russes de Neutral apparurent sur la scène Neofolk, il y a une décennie. Apparemment ayant fait leurs premiers balbutiements dans lunivers musical de lindustriel/hardcore/darkwave qualificatifs que je ne détaillerais pas par méconnaissance- cest en 1998 quils prirent un virage pour se consacrer à ce style.
Serpents in the Dawn est leur dernier album en date, et seulement leur deuxième officiel.
Dès les premières secondes, loreille porte une attention toute particulière aux mélodies des russes, teintées dune atmosphère à la fois chaleureuse et neurasthénique, menée par une instrumentation bien ficelée, au caractère bien dépouillé : une guitare simple et émotionnelle, un violon en arrière-plan pour le coté romantique, soutenus par la voix de Ash, dune beauté sans nom, dans les tonalités graves et imprégnées de pessimisme ; quelques autres éléments apportent leur pierre à lédifice, comme le piano ou la flûte, tous étant dosés avec une maitrise parfaite, aucun ne fait de lombre à lautre, une sobriété envoûtante. Si certains pensaient ne jamais ressentir une satisfaction auditive telle à lidée découter une musique si profondément nostalgique, Neutral leur apporte la preuve du contraire, et de fort belle manière. Leurs compositions ont beau être quasi dépourvues de plans rythmiques, cet omniprésent calme nest pas pour autant ennuyeux, en effet, lamalgame de sonorités confère à luvre des russes une ambiance hypnotisante et reposante.
Cet opus renferme en son sein de véritables bijoux musicaux, malgré un choix cornélien, je citerais The Starfall of Nevermore, pour son intime mélancolie dans les vocaux, léponyme Serpents in the Dawn pour son caractère apocalyptique, et enfin Next to the Stars pour son simulacre despérance.
Un album dont le nectar sapprécie en période de solitude, dégarement spirituel. Inutile de vous dire que ce joyau ma conquis au plus haut point, vous laurez compris par vous-mêmes