Tristitia - Garden of Darkness

Tristitia - Garden of Darkness - 3/6 - par Stryg
Tristitia  -  Garden of Darkness
Groupe : Tristitia
Album : Garden of Darkness
Genre :
Année : 0000
Label :
Pays :
Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 3/6
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Groupe : Tristitia
Album : Garden Of Darkness
Genre : Dark Doom Metal
Année : 2002
Label : Holy Records
Pays : Suède
Durée : 58 minutes


Tracklist :

1 - The Entrance
2 - Beholders Tears
3 - Black Godz Serenade Part I
4 - As Death Says Mine
5 - When Tears Cry
6 - Beyond The 7th Valley
7 - There Will Never Be Another Dawn
8 - Black Godz Serenade Part II
9 - Tears Of The Moon



Le dernier album de Tristitia arrive en 2002 après un "The Last Grief" qui avait laissé une partie de l'auditoire sceptique. Après avoir régné sur un pur doom metal très sombre sur les deux premiers témoignages audio, et s'être laissé à quelques expérimentations plus "lumineuses" sur "The Last Grief", via des vocaux et des inspirations plus épiques, le projet de Luis B. Galvez décide de faire un grand bon en arrière, et ainsi opérer à un retour aux sources. Preuve en est ce "Garden Of Darkness" qui fait décidément honneur à son patronyme. Les albums se suivaient d'ailleurs à bon rythme en dépit de problèmes récurrents de line-up (départ de Thomas Karlsson, trois chanteurs qui se succèdent sur quatre albums)

Tristitia aura dès ses débuts travaillé à construire un style particulier, une empreinte unique, très noble. Le groupe aura construit un doom tout à fait original et personnel via une construction instrumentale basée autour d'arpèges hypnotiques qui fendent le coeur et de froides nappes de synthétiseur créant une atmosphère encore plus profonde. Cette profondeur est d'ailleurs sublimée par une alternance entre passages purement atmosphériques, essentiellement acoustiques, et des moments lourds, épais et profonds, très caverneux, qui ne volent pas le qualificatif "dark" de la chose. Ces passages sont généralement très forts en sentiments négatifs, sur lé dégout de la vie, le désespoir, aux guitares accordées bas, et aux vocaux très death, glaiseux venant les renforcer. Tristitia arrive donc à imposer un monde musical et sentimental bipolaire où chaque visage, déjà superbe pris individuellement, s'accorde parfaitement avec l'autre...

...Et ça, c'est le Tristitia dans ses bons jours. Car force est de constater que ce qui suit une trilogie d'excellente facture, pour ne pas dire exceptionnelle, laisse un goût amer dans la bouche ; Ce qui choque tout premièrement est la production. Ni bonne, ni catastrophique, elle pêche par un côté que l'on pourrait presque qualifier de synthétique dans les passages lourds dont on se serait bien passé, surtout au niveau de la guitare saturée et de la batterie. Thomas Karlsson étant out à l'époque de l'album, le poste de vocaliste était donc vacant, occupé pour l'occasion par Stefan Persson, qui reproduit familièrement le jeu de son illustre prédécesseur, de manière plutôt convaincante. Malheureusement, la diversité n'est pas vraiment son fort et on perd la bipolarité entre vocaux clairs et torturés qui faisait le charme des antécédentes productions de Tristitia. Une chose en amenant une autre, on constate avec soulagement que les riffs en arpège de Galvez restent sublimes et touchants, que l'atmosphère de son univers restent largement palpable. Néanmoins, l'album souffre d'une linéarité et d'une redondance qui lui fait qui fait de l'ombre dans son ensemble : A pousser les redondances et les lourdeurs dans ses derniers retranchements, les longues pistes, de plus de dix minutes, perdent en intensité, l'auditeur décrochant rapidement du fil conducteur. Cela est d'autant plus dommage que chaque titre n'est pas baclé, bien travaillé au contraire, mais manquant de ce génie et de cette diversité qui caractérisait leurs débuts. Le groupe semble se confiner dans une lourdeur malsaine jusque dans les passages atmosphériques, contrairement aux premiers albums où l'ambivalence entre les différentes ténèbres musicales se complétaient.

Un album qui s'est manqué, en dépit de très bonnes idées, d'atmosphères profondes palpables, mais le constat est là, des longueurs, des longueurs, un manque flagrant de diversité et une redondance... Et cela fait sept ans que le groupe n'a pas donné signe de vie...

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