Weeping Birth - Anosognosic Industry of the I

Weeping Birth - Anosognosic Industry of the I - 4.5/6 - par S.
Weeping Birth  -  Anosognosic Industry of the I
Groupe : Weeping Birth
Album : Anosognosic Industry of the I
Genre :
Année : 0000
Label :
Pays :
Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 4.5/6
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Groupe : Weeping Birth
Album : Anosognosic Industry of the I
Genre : Brutal Death/Black Metal
Année : 2008
Label : Conatus Records
Origine : Suisse
Durée : 73 minutes

Tracklist :

1 - Then the Moon Came
2 - Hurle à la Mort
3 - Totalitarian Grievance
4 - I Was
5 - Detestable Birth Tapestries with Snakes Embroidered
6 - Der Tanz der Toten
7 - Vaginal Secretions
8 - Orgasmic Fetid Breath
9 - Love, Death's Betrothed
10 - Immobile
11 - Mutisme
12 - Shadowless
13 - La Mauvais Oeil


Vladimir Cochet n’en est pas à ses premiers pas au sein de la scène metal. Ayant plusieurs projets en parallèle, dont Mirrorthrone, signé chez le réputé label américain Red Stream, le suisse nous invite ici à découvrir le dernier album de Weeping Birth. Fort de neuf années d’expérience, le nouveau cru distillé ici, sobrement intitulé « Anosognosic Industry of the I », s’avère être un concentré de violence à l’état pur. A la frontière entre le Black et le Death, l’individu en puise les meilleurs ingrédients pour délivrer une atmosphère chaotique. L’entrée en matière ne fait d’ailleurs pas dans la dentelle, le martèlement analogique impose une cadence infernale, la puissance des guitares est assommante, tandis que les vocaux n’envisagent guère de sympathie. La production, puissante et bien calibrée, sert parfaitement les intentions nuisibles du personnage ; la présence de la boite à rythme aurait pu gêner les puristes des baguettes ; toutefois, si le coté synthétique de la rythmique est perceptible, il n’en demeure pas moins qu’elle apporte une consonance industrielle aux compositions, ma foi pas si désagréable que ça.
Si l’artwork frontal est d’un goût particulier, il puise son sens dans le concept de l’album : cet enfant, anonyme par son non-visage, vêtu d’un code-barres et gisant dans la rue, exprime –je cite- « le refus d’une existence chosique, de la mécanisation des rapports humains » de l’auteur. D’ailleurs, en se penchant dans le livret, on remarquera la qualité d’écriture, partagée entre les langues de Molière et Shakespeare.

En conclusion, on saluera la performance musicale de l’helvète, seul membre du navire, pour avoir assuré des plans de guitares relativement techniques, le réglage millimétrique de la boite à rythme et les vocaux puissants. Amateurs de Black/Death Metal à la Behemoth dernière période, cet album vous satisfera amplement, si vous arrivez à en digérer les quelque 73 minutes…

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