Groupe : Weeping Birth
Album : Anosognosic Industry of the I
Genre : Brutal Death/Black Metal
Année : 2008
Label : Conatus Records
Origine : Suisse
Durée : 73 minutes
Tracklist :
1 - Then the Moon Came
2 - Hurle à la Mort
3 - Totalitarian Grievance
4 - I Was
5 - Detestable Birth Tapestries with Snakes Embroidered
6 - Der Tanz der Toten
7 - Vaginal Secretions
8 - Orgasmic Fetid Breath
9 - Love, Death's Betrothed
10 - Immobile
11 - Mutisme
12 - Shadowless
13 - La Mauvais Oeil
Vladimir Cochet nen est pas à ses premiers pas au sein de la scène metal. Ayant plusieurs projets en parallèle, dont Mirrorthrone, signé chez le réputé label américain Red Stream, le suisse nous invite ici à découvrir le dernier album de Weeping Birth. Fort de neuf années dexpérience, le nouveau cru distillé ici, sobrement intitulé « Anosognosic Industry of the I », savère être un concentré de violence à létat pur. A la frontière entre le Black et le Death, lindividu en puise les meilleurs ingrédients pour délivrer une atmosphère chaotique. Lentrée en matière ne fait dailleurs pas dans la dentelle, le martèlement analogique impose une cadence infernale, la puissance des guitares est assommante, tandis que les vocaux nenvisagent guère de sympathie. La production, puissante et bien calibrée, sert parfaitement les intentions nuisibles du personnage ; la présence de la boite à rythme aurait pu gêner les puristes des baguettes ; toutefois, si le coté synthétique de la rythmique est perceptible, il nen demeure pas moins quelle apporte une consonance industrielle aux compositions, ma foi pas si désagréable que ça.
Si lartwork frontal est dun goût particulier, il puise son sens dans le concept de lalbum : cet enfant, anonyme par son non-visage, vêtu dun code-barres et gisant dans la rue, exprime je cite- « le refus dune existence chosique, de la mécanisation des rapports humains » de lauteur. Dailleurs, en se penchant dans le livret, on remarquera la qualité décriture, partagée entre les langues de Molière et Shakespeare.
En conclusion, on saluera la performance musicale de lhelvète, seul membre du navire, pour avoir assuré des plans de guitares relativement techniques, le réglage millimétrique de la boite à rythme et les vocaux puissants. Amateurs de Black/Death Metal à la Behemoth dernière période, cet album vous satisfera amplement, si vous arrivez à en digérer les quelque 73 minutes