Gorelord - Force Fed On Human Flesh - 4/6 - par Stryg
Groupe : Gorelord
Album : Forced Fed On Human Flesh
Genre : Gore Death Metal
Année : 2001
Label : Baphomet Records
Pays : Norvège
Durée : 30 minutes
Tracklist :
1 - Dismembered Virgin Limbs
2 - Crushed Skull On Christian Shoulders
3 - Crucified Goat Drenched In Blasphemic Blood
4 - Force Fed On Human Flesh
5 - Necrophilic Orgy In Entrails & Cum
6 - Chainsaw Ripping Skin
7 - Alive When Fucking The Dead
8 - Magotts Impaled
9 - Hell's Kitchen
Il y a cette pochette, ces autocollants qui annoncent que l'album est non-censuré et interdit aux moins de dix-huit ans. Il y a ces titres, qui ne dépareilleraient pas chez Mortician ou The Ravenous, et il y a Frediablo, étrange personnage à la tête de ce projet, qui classe sa bouillie infecte comme étant du true downtuned grinding blood soaked death metal (rien que ça ?). A ce stade là, ce n'est pas trop compliqué de deviner quel genre pratique ce norvégien complètement givré : du bon gros death basique bien gore in your face !
Avant d'ouvrir les hostilités, il serait bon de rappeler qui est Gorelord ; Quand on est fan de films d'horreur comme "L'Enfer Des Zombies" de Lucio Fulci, des giallos de Mario Bava, "Cannibal Ferox" et autres mondo infâmes, on le fait savoir. Surtout quand on est fan de death metal qui tâche comme du ketchup bien gras et périmé. Frediablo, malade mental notoire qui a déjà travaillé de la six-cordes chez des poètes confirmés comme Necrophagia, Wurdulak et même Grimfist, décide en 1999 de créer son propre projet, portant évidemment encore une fois sur le gore. Après une demo autoproduite, "The House Of Unholy Terror", Frediablo se retrouve signé chez Killjoy de Necrophagia. L'album est enregistré en 2001, avec Killjoy à la production, qui en profite pour participer aux vocaux en guest, en collaboration avec Maniac de Mayhem/Wurdulak : avec Frediablo, trois vomicalistes pour le prix d'un !
On va aller droit au but : Gorelord, c'est basique de chez basique. Une technique aux fraises, des riffs incompatibles avec la recherche musicale, bien lourds et groovy, des samples tirés de films d'horreur (dont l'un est tiré de l'illustre "La Dernière Maison Sur La Gauche" de Wes Craven) et des vocaux étonnamment aiguës, presque black metal, ce qui nous change de Mortician et consorts. Autre petite curiosité, au lieu de tempos grindesques, on se retrouve avec une majorité de morceaux plutôt lents, en mid-tempo, malgré la régularité de passages plus bruts. C'est d'ailleurs un peu comme avec le cinéma italien, on privilégie l'ambiance à la violence. Dernièrement, le son. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la note ne dépasse pas le tout juste bon : Malgré un Killjoy aux commandes et des cordes bien désaccordées comme on les aimes, le son fait un poil synthétique, un peu timide niveau fuzz malsain, surtout en comparaison de The Ravenous.
Mais ma foi, au final, c'est comme une chouette série Z, c'est un plaisir, dont il est plutôt déconseillé de jouir avec excès, sous peine d'ennui profond.
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