Dantalion - Call of the Broken Souls - 4/6 - par S.
Groupe : Dantalion
Album : Call of the Broken Souls
Genre : Atmospheric Black Metal
Année : 2008
Label : Det Germanske Folket
Origine : Espagne
Durée : 47 minutes
Tracklist :
1 - Antaruxa
2 - Wandering Along the Paths
3 - Cold Winter Dusk
4 - Forest of Laments
5 - A Corredoira das Animas
6 - Prophecy of Sorrow
7 - Death´s Cold Layer
8 - ... As the Candle Fades
Les formations espagnoles savent se faire discrètes, n'étant pas la nation la plus imposante de la scène. Elles ont toutefois le mérite d'exister, c'est le cas de Dantalion, qui offre ici son second album studio sur le label allemand Det Germanske Folket.
Les ibériques proposent une oeuvre basée sur les croyances que représente la mort d'un point de vue culturel, sur les âmes qui errent parmi nous, ce que semble vouloir représenter la couverture.
Musicalement, les compositions sont portées par une trame mélancolique, plutôt en filigrane, puisque cette émotion demeure très modérée par rapport aux cadors du genre Dépressif. Non, ici il s'agit davantage d'une légère brise nostalgique sur laquelle vient reposer l'ensemble des compositions. Celles-ci rappellent d'ailleurs la façon de jouer de Burzum et Nehëmah : pour l'un la méthode des arpèges pour façonner l'ambiance lancinante, et pour l'autre la rythmique, tant sur le plan de la sonorité que de l'interprétation. Si l'album s'introduit de façon remarquable avec un premier morceau instrumental brillant par sa beauté, le reste baigne dans un tempo généralement assez rapide ou en 'faux lent', dont le contraste avec l'atmosphère me laisse assez dubitatif : la juxtaposition des instants neurasthéniques et des périodes plus violentes manque de cohérence...Cette méthode renvoie sans doute à celle employée par Shining, finalement. Notons cependant la bonne maîtrise des instruments de la part des quatre individus, ainsi que la qualité du riche livret, noyé dans les tons du bleu nocturne.
Ce « Call of the Broken Souls » est typiquement le genre d'album qui s'écoute facilement, voire agréablement, mais dont on ne retient pas grand chose une fois achevé, la faute à des compositions globalement assez linéaires, tout comme la production qui, malgré ses qualités, aurait nécessité plus de relief.
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