Groupe : Mistress
Album : II : The Chronovisor
Genre : Grinding Sludge
Année : 2003
Label : Rage Of Achilles
Pays : Angleterre
Durée : 40 minutes
Tracklist :
1 - Rat Piss
2 - Psychic One Inch Punch
3 - Hell Is Other People
4 - Wanker Colony
5 - The Chronovisor
6 - Hit Bottom
7 - No Memory
8 - Piss For Blood, Shit For Brains
9 - 38
Si le nom de Mistress vous est relativement inconnu, en revanche, Anaal Nathrakh vous dit très certainement quelque chose. En effet, tous trois de Birmingham (lieu de naissance du grand Napalm Death, coïncidence ?) Misery, bassiste session pour l'entité grinding black anglaise mais aussi pour le groupe de heavy metal Exploder, V.I.T.R.I.O.L (Dave Hunt dans le civil) et Irrumator (Mick Kenney) formèrent en 1999 Mistress, avec quelques compères, également d'Exploder. Leur but, vous faire exploser les cervicales. Leur premier méfait, éponyme, est sorti l'année précédente, en 2003 et fut rapidement remarqué par sa brutalité, son côté old school et subversif, dans lequel pèle-mêle se trouvaient un savant mélange entre Anaal Nathrakh, Napalm Death (tiens donc!), Terrorizer et Emtombed, voyez un peu le tableau !
Et quant à ce "II : The Chronovisor", rien ou presque n'a changé. C'est vraiment avoir l'impression d'écouter un Anaal Nathrakh qui aurait enregistré un album entre la fin des années 1980 et le début de la décennie suivante ; Les influences sont diverses, variées, le tout dans un esprit tout ce qu'il y a du plus british, au sens subversif du terme : metal lourd et abrasif, sludge puant et gras, punk subversif et anti-conformiste, ainsi qu'une sacrée louchée de grind bien headbangant. Citons également les principales mentors de nos gars pour mieux dépeindre le tableau : Napalm Death, Sodom, Entombed, Extreme Noise Terror, Carcass, Terrorizer ou bien même Discharge. Autant dire que l'originalité dans le son (très lourd, au fuzz typiquement sludge mais paradoxalement tranchant dans les plans grind) n'est vraisemblablement pas de mise. C'est terriblement catchy, malsain et burné ! Ca bourre, ça suinte, ça saigne, ça cogne !
Mais il faut tout de même préciser quelque chose qui est propre à cet album : c'est certainement celui de toute la discographie qui sonne le plus sludge ; Les vocaux sont bien moins death/thrash que pour la suite de la discographie. Aiguës, froids, glaireux, torturés au possible, ils se rapprocheraient bien plus d'un Eye Hate God grande cuvée que d'un album de Napalm Death aux vocaux bien plus gutturaux. Egalement, faut-il y ajouter le feeling qui tend régulièrement vers le punk, sans parler des plans, plus lents cette fois-ci, fuzzant à volonté, dans un maelstrom de cordes nauséeuses qui finissent de définir le qualificatif de sludge.
L'ensemble donne un résultat très satisfaisant pour qui aimerait se rompre les cervicales sur un pur album de sludgecore, qualificatif barbare et a priori new-school qui, pourtant, renferme des influences et un feeling résolument old school, le tout sans aucune finesse. Bon album du genre, même si la répétition et le côté un peu trop foutoir n'ont font forcément pas un chef d'oeuvre, mais comme on est tenté de le dire... Punk As Fuck ! That's the law dudes !