De Silence et d'Ombre - Volume I - 5/6 - par S.
Groupe : De Silence et d'Ombre
Album : Volume I
Genre : Astral Black Metal
Année : 2007
Label : I.Ex.M.N.
Origine : France
Durée : 44 minutes
Remarque : Cassette produite à 100 exemplaires
Tracklist:
1 - From the Dark Unknown Space
2 - Valley Tower Ascent
3 - Le Champ de Glace
4 - A Lonely Star
5 - Necroworld
6 - Serenity in Darkness
De Silence et d'Ombre...deux qualificatifs désignant d'une manière fort juste l'immensité astrale. Voici la première démo de cette entité musicale bretonne, fruit du travail d'une seule et même personne. Ce dernier pilote ainsi son vaisseau à sa guise, en s'inspirant très largement des galactiques de Darkspace. Mais loin de moi l'idée d'insinuer ici une quelconque pâle copie de la formation helvétique. Si la thématique est totalement vouée aux essences de l'univers, l'approche musicale n'a pas tout à fait la même orbite. La musique du français gravite davantage autour de compositions plus posées ; si Darkspace fait parcourir l'univers à la quasi-vitesse de la lumière, De Silence et d'Ombre offre moins de profondeur, en cantonnant la libre imagination de l'auditeur en des coins plus isolés, au niveau d'une exoplanète au paysage lunaire, où lueur et chaleur peinent à parvenir. La bonne qualité sonore reflète au mieux la pureté du néant interstellaire, et met en valeur la richesse et l'inspiration musicale. Les morceaux sont bien agencés, sans précipitation ; les divers instruments sont également judicieusement utilisés : les riffs d'arrière-plan demeurent solides, et assurent aux quelques notes distillées par la guitare une grande force de persuasion. La boite à rythme est placée en rôle très secondaire pour ne pas péjorer la musique d'une enveloppe synthétique. Il en est de même concernant les vocaux, inhumains et en retrait, comme venus de bien loin. Enfin, pour terminer mon tour d'horizon de l'instrumentation, les nappes de claviers et autres samples viennent donner du corps à l'ensemble.
Il en résulte un voyage hautement psychédélique, l'esprit se détache du corps pour se perdre sans risque dans le cosmos, dont le paroxysme est atteint sur « Necroworld », morceau épileptique grâce à ses notes redondantes mais étincelantes... Magique.
L'artwork reflète assez fidèlement les atmosphères ressenties au travers de cette oeuvre, avec une illustration représentant une entité étrange aux tons froids, entre vaisseau spatial, animal et lambeaux de forêt.
Bref, vous aurez compris par mes quelques louanges non dissimulés la qualité de cette première réalisation. Une oeuvre figurant à mon goût parmi les meilleures de la mouvance « astrale » en plein développement depuis peu. Je ne saurais que la recommander, malgré son faible tirage d'exemplaires...
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