Groupe : Supuration
Album : Incubation
Genre : Death/Doom Froid
Année : 2003
Label : Holy Records
Pays : France
Durée : 40 minutes
Tracklist :
1 - The Confusion [November]
2 - The Old Mirror [December]
3 - Incubation [January]
4 - The Nameless Boys [February]
5 - Witness to 3X3X3 [March]
6 - The Father's Gun [April]
7 - Vertigo [May]
8 - The Cocoon Sphere [June]
9 - The Biological Clock [July]
"Incubation" sort en 2003 en quelque sorte pour fêter les 10 années qui se sont écoulées depuis la sortie de "The Cube" comme en témoigne la reprise du patronyme originel du groupe, Supuration, qui avait été délaissé au profit de SUP (Spherical Unit Provided). Considéré comme une sorte de suite à l'album "The Cube", nous nous trouvons en réalité face au prélude ; La thématique découle de l'histoire d'une jeune femme rendue enceinte suite à un viol, chacun des morceaux traitant d'un des neuf mois de sa grossesse, concluant sur le suicide qui faisait toute l'identité de "The Cube" justement.
Un retour aux sources musicalement, donc, puisque "Incubation" est en réalité la finalisation de divers riffs et plans composés mais étant restés inachevés au temps de "The Cube". On reste toujours avec un death metal sombre, accouplé à du doom froid, mais toutefois bien plus proche des débuts que d'un "Room Seven" par exemple, dans lequel les inspirations rock et cold wave se faisaient vraiment sentir. Ici, on va droit au but, via une brutalité accrue et un rythme bien plus soutenu, confirmant que cet album est avant tout une oeuvre de death metal pur et dur. Plutôt que de l'égarement ou une très sombre mélancolie comme sur les albums précédents, c'est l'oppression qui domine ici, au point que cela en devient lourd, stressant, douloureux, voire franchement insupportable (la production y aide franchement, très lourde et oppressante), menant à la solution que l'on connaît...
Pourtant, les frères Loez n'ont pas oublié le parcours effectué depuis le début de leur carrière, si bien que l'on rencontre tout de même quelques échappées cold wave, mais contrairement à "Room Seven", elles ne se fondent pas dans le décor, mais plutôt, les passages death metal brut s'alternent avec les plans plus expérimentaux, offrant ainsi une oeuvre déroutante et riche, ne faisant pas souffrir l'auditeur d'ennui à cause d'un style trop linéaire et répétitif.
Comme à chaque nouvel album, Supuration, alias SUP, nous offre une oeuvre très riche, douée d'un feeling transpirant à travers les enceintes. Une oeuvre riche, un nouveau petit bijou.