Keep Of Kalessin - Armada

Keep Of Kalessin - Armada - 6/6 - par Liwjatan
Keep Of Kalessin - Armada
Groupe : Keep Of Kalessin
Album : Armada
Genre : Black/Thrash Metal épique
Année : 2006
Label : Tabu Recordings
Pays : Norvège
Durée : 50:00
Remarques : Digipack limité disponible.
Note : 6/6
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01 - Surface
02 - Crown Of The Kings
03 - The Black Uncharted
04 - Vengeance Rising
05 - Many Are We
06 - Winged Watcher
07 - Into The Fire
08 - Deluge
09 - The Wealth Of Darkness
10 - Armada


De temps à autre, certains groupes sortent de l’ombre et reviennent sur le devant de la scène, plus déterminés que jamais, Keep Of Kalessin fait parti de ces combos. Après avoir enregistré deux excellents albums, et un mini CD qui annonçait le renouveau, Obsidian C. (ex-guitariste de session pour Satyricon), accompagné de trois musiciens, nous propose en 2006 un album de Black/Thrash Metal, épique dans toute sa splendeur.

Depuis « Reclaim » le line-up a subit quelque remaniement et pas des moindres puisque Attila Cishar et Frost ont quitté la formation, essentiellement à cause des distances géographiques séparant les musiciens, et pour se consacrer à leurs projets respectifs. Obsidian C. a fait appel à de nouveaux musiciens pour recomposer un line-up compétant, ainsi un dénommé Thebon occupe la place de vocaliste, Wissiac tient le poste de bassiste, et Vyl déjà présent sur les deux premiers opus du groupe se voit confier la mission de batteur.

Autant le dire tout de suite, ce nouvel album est doté d’une production très soignée. La mise en place est équilibrée, mais s’il y a une chose que l’on remarque d’entrée c’est la densité musicale qui est tout simplement hallucinante. Le son massif des guitares et de la batterie y sont pour beaucoup. Le groupe a réussit à mettre en valeurs les compositions en se détachant des sons des productions stériles qui sont légions dans ce créneau.

Si « Reclaim » annonçait un changement en rapport à «Agnen: A Journey Throught The Dark» et également une orientation vers un Black Metal brutal, technique, fortement teinté de guitares Thrash Metal, ce «Armada» va plus loin et évite habilement les lieux communs habituels du Black Metal.

Sur « Armada »Tout a été mis en œuvre pour que l’auditeur n’ait aucun répit. Les pistes sont plus efficaces que sur «Reclaim», et d’une intensité peu commune. L’exécution des morceaux est précise, la technique déployée sur chacune des compositions est impressionnante sans pour autant tomber dans le tricotage inutile, tout est parfaitement maîtrisé du début à la fin. Les guitares Thrash sont tranchantes et rapides, les rythmiques se dressent tel un mur infranchissable, et les leads cisèlent des mélodies imparables et bien fouillées. La monstrueuse batterie aux structures variées est correctement triggée. Les claviers omniprésents sont combinés aux guitares. La basse est propre et correctement agencées, quand aux vocaux ils oscillent sans arrêt dans de nombreux registres aussi bien Black Metal, que Death Metal ou clair.

Le caractère épique de cet opus est tout ce qu’il y a de plus singulier. On retrouve d’ailleurs d’excellentes guitares sèches qui contribuent aux ambiances, sur bon nombre de morceaux. Celles-ci sont souvent couvertes par le mur rythmique mais bien présentes, les écoutes répétées de l’album les révèlent. Les guitares claires se taillent également une belle part. L’album démarre sur l’excellent « Crown Of The Kings » très efficace avec un gros travail et feeling bien senti sur les leads. On retiendra la chanson « The Black Uncharted » avec un passage acoustique de toute beauté. On appréciera également les chœurs guerriers du titre «The Wealth Of Darkness» qui véhiculent des émotions profondes, soutenues par un chant d’une grande sincérité. « Vengeance Rising » est certainement l’un des titres aux passages les plus rapides qu’il m’est été donné d’écouter, la musicalité est pourtant au rendez vous. L’album se clôture sur «Armada» comportant de nombreux breaks et de superbes mélodies accrocheuses.

Avec « Armada » Keep Of Kalessin réussit à nous proposer un album varié, efficace et vivant. Le travail sur les atmosphères est particulièrement soigné et les compositions bien fouillées sont mises en valeur par une production parfaitement maîtrisée.

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