Bestial Mockery - Slaying The Life

Groupe : Bestial Mockery
Album : Slaying The Life
Genre : Black/Thrash Metal
Année : 2007
Label : Season Of Mist
Pays : Suède
Durée : 42 minutes


Tracklist :

1 - Slaughter Mass
2 - Storm Of The Beast
3 - Antichrist Of War
4 - Return Of The God With Napalm Eyes
5 - Black Spell Of Armageddon
6 - Scream For War
7 - Deathsong
8 - Infantry Storm
9 - Funeral Pyre
10 - War Summoning
11 - Apocalypse Prayer
12 - Metal Fucking Death



Mélodie, technique, ambiance posée, feeling contemplatif... Si vos yeux et vos sens s'illuminent à la lecture de ces mots, veuillez quitter cette page, merci. En revanche, ceux qui ont eu la bave aux lèvres en parcourant ma précédente chronique, celle de Mortician, sont invités à rester et à lire le reste de cette chronique, ça peut toujours les intéresser ; Fondé en 1995, Bestial Mockery peut s'enorgueillir d'une discographie fournie aussi bien quantitativement que qualitativement, en vivant à fond leur passion du metal extrême, et en faisant ce qu'ils aiment, du black metal bestial au possible, le tout avec un feeling très thrash. Si le groupe excellait déjà dans son art avec moult sorties en split et demos, ce n'est qu'au bout de treize années d'intensive activité que le quatrième album pointe son nez. D'ailleurs, chose ma foi surprenante, c'est chez le label Season Of Mist qu'il sort.

Du coup, je vais couper court aux interrogations : non, Bestial Mockery ne s'est pas "vendu", et non, il n'a pas changé de fusil d'épaule : Il s'agit toujours de black metal bien féroce, primaire et mongoloïde, bestial et rentre dedans au possible, étranger à toute technique et au concept de "production clean". Si les sonorités et le feeling sont clairement black metal, la rythmique, le groove penchent plus sérieusement du côté du thrash metal, l'ensemble donnant un résultat assez proche d'Archgoat ou d'un mélange entre Toxic Holocaust et Tsjuder.

En revanche, il y a tout de même une évolution notable sur ce nouvel album de Bestial Mockery, "Slaying The Life" ; Premièrement, ce qui saute aux oreilles, c'est une production qui s'est quelque peu allégée. En gros, par rapport aux productions précédentes, le son est moins lourd, moins oppressant, moins fuzzy pour être exact, cela dans l'optique de laisser au côté thrash l'avantage, les passages groovy sont donc plus appréciables, les sections syncopées plus catchy. Néanmoins, les passages plus linéaires dominent encore les compositions du groupe, et il faut avouer que cette prod' désavantage parfois le terrain, rendant le feeling global de l'album moins mortifère, moins apocalyptique. Par contre, on voit nettement plus de passages lents et lourds, qui rattrapent le manque en noirceur de l'album, les mid tempo sont alors de mise, et s'alternent de manière fort appréciable pour les oreilles en sang de l'auditeur avec les passages plus nerveux.

Bestial Mockery reste et restera Bestial Mockery ; c'est bête, c'est méchant, mais c'est surtout très bon. Néanmoins, si la recette a été quelque peu changée (en fait, pas tant que ça), je dois avouer avoir une nette préférence pour les opus précédents, surtout "Christcrushing Hammerchainsaw", bien plus fielleux, ignoble, brut, et surtout fuzzy, rendant son essence bien plus palpable. Donc cinq sur six pour un album jugé dans sa globalité, et quatre sur six pour un nouveau Bestial Mockery.