Tracklist :
1 - Audra
2 - Slowly Eaten
3 - The Bloodseekers
4 - Voodoo Curse
5 - Massacred
6 - Human Puzzle
7 - Choped To Pieces
8 - Revenge
9 - Mangled
10 - Dead And Buried
11 - Darkest Day Of Horror
12 - Rampage
13 - Cannabalistic Fiends
14 - Carving Flesh
15 - Ghost House
16 - Vaporized
17 - Pledge Night Of Death
18 - Taste Of Blood
19 - Desintegrated
20 - The Final Sacrifice
Certains cherchent dans le death metal une ambiance lourde et pesante, leur rappelant leurs visionnages des premiers Wes Craven ou Lucio Fulci. D'autres cherchent de la vitesse et une certaine brutalité pour décimer le peu de neurones survivants après une dure journée de labeur. Si l'on recherche une combinaison des deux, et pour qu'un peu on ait des goûts déviants en matière cinématographique avec tout ce qu'il faut de zombies, cannibales, décapitations, tripes et autres émasculations, alors Mortician s'impose en cocktail rêvé à vos besoins.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, le groupe s'est formé en 1989, à la rencontre de Will Rahmer, alors bassiste et... "vomisseur" de son état, et Matt Sicher, quand à lui batteur ; Le groupe commence alors à enregistrer des demos, et des mini albums. En 1992, quand Matt Sicher meurt, Mortician adopte définitivement la recette qui fera de lui un groupe culte : Thématiquement, mais aussi esthétiquement, le combo avait déjà son propre style, basé sur les films d'horreur, mettant à l'honneur zombies, tueurs en série et autres savants fous. Notons d'ailleurs leur goût prononcé pour la série B et Z qui tache : Bruno Mattéi, Lucio Fulci, Georges Romero, Ruggero Deodato, Wes Craven... En 1992, Matt Sicher décède à la suite de son addiction pour la drogue, conduisant le groupe à adopter la boite à rythmes après des essais infructueux avec divers batteurs locaux.
"Darkest Day Of Horror" est une excellente représentation du style Mortician ; Une technique aux abonnés absents, des cordes accordées extrêmement bas, des vocaux façon "siphon bouché" et une boite à rythmes aux sonorités parfois quasiment industrielles, d'ailleurs aussi évolué que sur du Ildjarn. Le rythme, quand à lui, joue soit dans le blast, soit dans le groove malsain, et donne suivant le ton, d'assister soit à une boucherie sans nom, faîte de tripes, peaux arrachées, et sexes volants, soit à la contemplation d'un zombie en décomposition. Une musique fine, à l'image de la pochette et de la production absolument infecte de l'ensemble donnant une définition exacte du terme "raw".
Une autre constante propre au groupe est d'incorporer en guise d'introduction de ses morceaux un sample de film d'horreur ; L'effet surprend du fait que le processus est quasiment répété à chaque morceau, et il en agasse souvent plus d'un. Pourtant, la thématique étant aussi importante (voire plus) que la musique en elle-même, je dirais personnellement que c'est un élément vital pour que le groupe garde son identité.
En conclusion, si vous êtes fan de l'univers gore, des séries B sanguinolentes, comme du gros Z qui tache, et un goût porté sur le death metal, alors cet album est pour vous.