Division Alpha - Palingenesy - 5.5/6 - par Stryg
Groupe : Division Alpha
Album : Palingenesy
Genre : Electro Metal
Année : 2006
Label : Holy Records
Pays : France
Durée : 46 minutes
Tracklist :
1 - From Below
2 - The Void
3 - Instinct
4 - Existing Connections
5 - Intra-Polarity
6 - Genezium
7 - Zero Trace
8 - Twelve Mirrors
9 - Termination
10 - Palingenesy
Il aura fallu attendre près de trois années pour voir un successeur à "Replika", clôturant ainsi la tétralogie commencée par le groupe en l'an 2000 avec l'album "Fazium One". Fin d'une tétralogie, fin d'une histoire : après la guerre contre les machines, les humains, qui s'étaient cachés sous terre, reviennent à la surface, et constatent un monde changé... Je n'en dirai pas plus, c'est à l'auditeur de découvrir la fin de l'histoire.
Après "Replika", une partie des auditeurs avait peur que l'album qui allait suivre ne serait pas du même niveau, qu'il n'aurait pas la même fougue, la même fraîcheur, ou tout simplement, qu'il ne soit qu'une mauvaise copie... Non seulement, "Palingenesy" n'est pas plus "mauvais" que son prédécesseur, mais il a évolué, s'est surtout diversifié, et apporte surtout la certaine fraîcheur, la petite "nouveauté" que l'opus précédent ne présentait pas ; Entre electro, musique industrielle et metal, malgré une certaine ouverture, l'album n'est certainement pas facile d'accès et c'est bien une qualité que l'on attendait pas au détour ; Alors que les deux premiers album "Fazium One" et "The Dekta Release" étaient très complexes, froids et inhumains, "Replika" était plus facile d'accès, et montrait en quelque sorte un visage plus "humain"... On pensait logiquement que sa suite emprunterait le même sentier. La réponse est oui et non à la fois, ce nouvel album se montrant plus ouvert au niveau des influences, plus mature, mais également plus difficile d'accès tant les idées sont nombreuses, tant l'oeuvre se montre riche, de nouveaux horizons sont franchis...
Une maturité telle ne signifie absolument pas que la musique de Division Alpha s'est désormais amollie car au contraire l'oeuvre se veut être la parfaite représentation de ce qu'un esprit humain peut s'imaginer en apercevant son monde après la guerre contre les machines : une réaction violente. Une réaction riche en sentiments divers. Les guitares se sont durcies, Les rythmes electro mécaniques, froids et lourds, se choquent contre ceux d'obédience plus metal, les samples, de leur côté, plus oppressants que jamais, rendent l'univers post-apocalyptique plus hermétique et claustrophobes que jamais. Mais ce qui donne surtout le sentiment d'homogénéité de l'album est bien cette osmose entre parties calmes, presque ambient malgré cette atmosphère industrielle, et les parties plus agressives, renvoyant directement aux batailles entre machines et humains.
Il est bien connu qu'en littérature l'incipit soit un élément extrêmement important que la qualité d'une oeuvre, mais son prologue l'est tout autant. C'est une comparaison certes facile avec "Palingenesy", conclusion juste et mature de la tétralogie, mais une comparaison tellement juste lorsque l'on parle de chef d'oeuvre ou presque...
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