Thorns - Thorns

Thorns - Thorns - 5.5/6 - par Stryg
Thorns  -  Thorns
Groupe : Thorns
Album : Thorns
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Remarques :
Note : 5.5/6
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Groupe : Thorns
Album : Thorns
Genre : Black Metal Industriel
Année : 2001
Label : Moonfog
Pays : Norvège
Durée : 48 minutes


Tracklist :

1 - Existence
2 - World Playground Deceit
3 - Shifting Channels
4 - Stellar Master Elite
5 - Underneath The Universe I
6 - Underneath The Universe II
7 - Interface To God
8 - Vortex



L'histoire est parfois injuste ; Celui qui fut, et qui reste encore aujourd'hui, l'un des acteurs les plus influents de la scène black metal norvégienne au début des années 1990 reste encore inconnu... A cette époque, le groupe, d'abord nommé Stigma Diabolicum, puis rebaptisé Thorns, sortait des demos sans artwork aux proches de la scène. Ce black metal avant-gardiste pour l'époque impressionnait grandement ce qui allait devenir les pères du "renouveau" black metal nordique.... Après avoir purgé sa peine de prison (peine corrélative au meurtre d'Euronymous, notre homme était complice de Varg), Snorre Ruch, véritable leader de Thorns se met au travail, et largue, en douze années d'existence son premier album. En gros... Ca passe ou ça casse !

...Et ça casse, d'une manière tout à fait admirable ceci-dit : "Thorns" casse, détruit, annihile, là-dessus, aucun doute, c'est tout bonnement apocalyptique... Quoi de plus violent qu'un futur totalement mécanisé dans lequel règne le feu ? Et ce n'est pas pour rien que le ton dominant de la pochette, avec la noirceur propre au groupe, soit le rouge, une sorte d'animal-machine s'incorporant dans les zones de vie. C'est bien évidemment cette impression de chaos mécanique qui se ressent sur tout l'album ; Une production extrêmement synthétique, des riffs tranchants, acérés, dans la plus pure tradition norvégienne, parfois avec un petit côté thrashy, conférant une violence bien plus vicieuse à l'ensemble... Les vocaux ne sont pas en reste, ici assurés par Aldrahn (de Dodheimsgard) et Satyr, inhumains, froids, bestiaux, préférant miser sur la rugosité et un timbre sec plutôt qu'un classique raclement de gorge, comme il est de coutume depuis Burzum... Aussi faut-il compter sur le rôle des rythmiques pour le tableau soit vraiment réussi... On croirait entendre une boite à rythmes déchainée, mais nous sommes en Norvège, et c'est bien évidemment à Hellhammer d'assurer la batterie... Et là, le bonhomme nous livre un jeu de fûts hallucinant...

L'oeuvre est déjà très malsaine, putride, l'auditeur se croirait vraiment dans les rouages d'une machine de guerre venue de l'espace, dans son coeur, en train de se noyer dans son huile, ses câbles... Ce sentiment est amplifié par les fréquents breaks ambient, misant volontiers sur un sentiment de perdition et de peur, l'auditeur est perdu également, mais cette fois-ci dans le vide intersidéral, seul dans le cosmos...

L'album, attendu depuis si longtemps, ne déçoit pas les auditeurs qui attendent le messie depuis toutes ses années, une sorte de monstre bâtard, croisement improbable entre Mayhem et la machine galactique vient de combler leurs attentes...

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