Havarax - No Acces To The Divine - 5.5/6 - par C.
Groupe : Havarax
Album : No access to the divine
Genre : Black Metal Dépressif
Année : 2006
Label : IexMN
Origine : France
Durée : 47 minutes
Note : Cassette limitée à 100 exemplaires
Tracklist:
1 - Obscure Delusions
2 - Beat Up The Ones You Love
3 - Satanic Gutter
4 - Embrace The Glowing Darkness
5 - Flowting Under Arcades Of Fire
6 - The Emptiness Complete
7 - Utter Faith into The Negative Vortex
8 - Unconscious For Eternity
9 - Bonus
Excellente initiative qu?est la signature, enfin conclue, d?Havarax, one-man-band parisien au potentiel caché et productif depuis presque quatre ans. Mention spéciale à l?étiquette naissante responsable de l?attrait certain que connaît aujourd?hui « No Access To The Divine » : L?IExMN, avec ses tarifs des plus abordables et une distribution riche en releases de qualité ; mais cessons ici la promotion, un enfant malade et abusé attend sur la table d?autopsie.
Havarax opère donc dans la plus haute dépression black métallique. Après un lourd tas de démo se ventant être du genre mais révélées plates et redondantes à mes tympans, cette cassette parvient enfin à reproduire ces atmosphères maladives qui vous envoûtent, vous pénètrent avec morbidité, tout en en évoluant au sein d?un esprit personnel de composition.
Afin d?éclairer quant au contenu de cette démo, je ne pourrais tenter mieux qu?une subjective comparaison et relever les points communs avec trois excellences du style. Xasthur est passé là : riffs torturés et autres arpèges simples mais ruisselantes de chagrin sont de mise. A ce titre, le mélancolique « The emptiness Complete », par exemple, vous accrochera dès les premières secondes pour se résorber en cette boule de tourments amers, vous savez, celle qui persiste péniblement au niveau de l?épiglotte. Cryfemal, en second, est un projet dont l?impulsion et la fougue bestiale se retrouvent parfois chez Havarax, ce dernier optant effectivement pour quelques cadences plus blastées, au travers bien sûr d?accords bouillonnants de folie et de haine malade. Enfin, toujours selon mon écoute, Leviathan (US) reste l?influence majeure, notamment quant aux sons des guitares, aux variations rythmiques et surtout à cette basse sans cesse détachée et complexe par rapport aux thèmes ; certaines auras dégagées par Havarax n?ayant d?ailleurs rien à envier à ce projet états-unien.
Ne croyez cependant pas à un vulgaire plagiat : greffés à ces influences maîtrisées, aveux personnels et touches caractéristiques viennent donner à la musique son attrait réel et son unicité. En effet, Havarax agrémente ses créations de samples filmographes, interludes instrumentaux et autres fluctuations phonatoires. Tiens, parlons-en des vocaux : ces derniers sont uniques, oscillant entre saturation fantomatique à la Wrest et hurlements désespérés, s?égarant au confins de l?agonie dépressive et du délire psychotique.
Beaucoup d?éloges pour une simple démo me direz-vous. Et bien, c?est amplement mérité, mais mentionnons quelques bémols, bien sûr quasi-modiques face à la qualité de la cassette. Trop d?hétérogénéité se révèlent donc à mon goût au travers des titres, on sent qu?LCR s?emmêle parfois dans ses exécutions, par exemple sur le psychédélique « Satanic Gutter ». De plus, la boîte à rythme se voit étouffé sur certaines pistes et la basse s?égarerait presque dans de trop techniques arpèges, dénaturant ainsi la saveur de certains riffs. Enfin, je suis un peu dur, ce ne sont que de très moindres imperfections que je cite là?
Que les aigris parlant d?un « Xasthur en tout pourri » se ravisent rapidement, « No Access To The Divine » suit un chemin personnel et propose une musique diablement accrocheuse qui pèsera très lourd sur votre moral. Havarax, c?est une haine maladive, une musique sincère et suppliciée qui ne demande qu?à se voir peaufinée, sublimée pour un full-length à venir?
5,5 / 6 pour cette démo à qui il manque bien peu pour mériter pressage.
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