Nebelherr - Ares

Nebelherr - Ares - 5/6 - par Liwjatan
Nebelherr - Ares
Groupe : Nebelherr
Album : Ares
Genre : Dark/Ambiant cosmique
Année : 2007
Label : Autoproduction
Pays : France
Durée : 69:00
Remarques : Démo
Note : 5/6
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01 - Vel Noao
02 - IC1805
03 - IC4592
04 -
05 - M3
06 - 1523083376A





Après plusieurs années de réflexion et de maturation, c’est en 2007 qu’est né le projet Dark/Ambiant Nebelherr. Ce one man band parisien nous propose avec sa première démo officielle, intitulée « Ares », une musique proche de celle délivrée par le projet de Fenriz Neptune Towers. Influencé par des groupes tels que Paysage d’Hiver, où Darkspace, le combo distille une musique spatiale et éthérée qui permet à l’auditeur de s’évader et de quitter l’attraction terrestre l’espace de 70 minutes. La démo se présente au format Cd-r avec un artwork simple et efficace, le seul renseignement disponible est le titrage des six longues pistes à l’intérieur du boîtier.

Au niveau du son, il est très dur de dire si un disque d’ambiant est correctement produit, une oreille aiguisée est nécessaire face à ce style de musique, quoiqu’il en soit, on retiendra ici une clarté exemplaire et une puissance largement suffisante. Le très bon point est que l’homme derrière ce projet a soigneusement travaillé le côté sombre des atmosphères.

Ce que l’on peut souvent reprocher aux disques d’ambiant de cette catégorie c’est leur côté linéaire et minimaliste qui les rend la plupart du temps assez indigeste. Pourtant avec « Ares », la première chose qui frappe c’est la longueur des pistes allant de 4 à 23 minutes. Chaque compositions a été travaillée de manière indépendante cela s’entend car les thèmes sont relativement variés. Néanmoins, on note une certaine harmonie et homogénéité lorsque l’on écoute le disque d’une seule traite. Loin des méandres malsains et haineux du Black Métal, cet enregistrement aux atmosphères cosmiques et abyssales n’est pas destiné à réduire nos tympans en charpie mais plutôt de nous transporter au royaume de Morphée. La démo démarre sur le titre le plus court « Veil Noao » loin d’être minimaliste avec ses claviers au premier plan, sombres et enivrants. « IC1805 » est un titre qui me rappelle l’album de Bad Sector « Kosmodrom » avec des samples de transmissions radio saturés et toujours cette impression de vide cosmique qui nous entoure. « IC4592 » constitue la pièce maîtresse de l’opus avec ses 23 minutes, l’expérimentation est au goût du jour et l’introduction surprend avec un carillon complètement décalé, enchaîné sur une tempête cosmique d’une froideur ultime. Il s’agit d’une piste pour le moins énigmatique aux nombreux rebondissements et aux samples froids et inquiétants. L’hymne sans nom pourrait s’apparenter à un voyage dans les abysses, dans les profondeurs océaniques, cette impression est renforcée par le son de samples de sonars déformés, l’atmosphère ultra éthérée du morceau est très reposante. « M3 » est sans doute la piste la plus minimaliste de cette démo, avec ses claviers très en retrait. Cet opus se clôture sur le titre « 1523083376A » dont le sample de l’introduction fait penser à un de ceux utilisé par Varg Vikernes sur l’un de ses albums ambiant.

On conclusion, avec « Ares » Nebelherr nous propose une première démo de qualité, la richesse atmosphérique et la froideur des compositions sont au rendez vous. L’ennuie que procure certains disques d’ambiant est ici effacé, malgré une longueur importante. Il faut reconnaître que ce type de disque nécessite des conditions d’écoute particulières, la nuit est évidemment le meilleur moment, qui plus est quand l’activité extérieure est minimale, cela permet de s’imprégner au mieux des compositions. Si vous aimez Neptunes Towers et que vous recherchez un moyen de vous évader spirituellement, Nebelherr est fait pour vous.

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