Tracklist :
1 - Solitary Endless Path
2 - Skies At Our Feet
3 - Where Horizons End
4 - Only The Wind Remembers My Name
Les ukrainiens de Drudkh continuent leur production quasi industrielle d'albums avec la sortie de cet Estrangement un an après le chef d'oeuvre qu'avait constitué Blood In Our Wells. Et de même que pour ce dernier, Supernal Music s'est fendu d'une édition spéciale de ce tout nouveau Drudkh, qui sort un bon mois avant l'édition normale. Cette édition DeLuxe, pour reprendre le terme exact, vient sous la forme d'un boîtier spécial, plus grand que la normale. La pochette est dans le plus pur style Drudkh, une forêt autumnale teintée d'orange. Le livret, très fourni, contient quant à lui, outre les paroles en ukrainien et en anglais, de très belles illustrations d'où ressort toute cette nostalgie propre à ce groupe fantastique.
Au premier contact, on entend de suite que le son est plus 'raw', moins puissant que sur l'album précédent. Pour se faire une idée, je dirais que le son est à mi-chemin entre celui d'Autumn Aurora et celui de The Swan Road. On constate également que la batterie est très fournie, très présente, peut-être plus que sur la discographie antérieure de Drudkh. Estrangement se décompose en quatre titres, dont les trois premiers font plus de dix minutes chacun, le quatrième étant un instrumental. Autant le dire tout de suite, le premier morceau est le meilleur: "Solitary Endless Path" porte qui plus est remarquablement bien son nom car que d'émotions à son écoute... On s'imagine aisément marchant seul sur un long chemin au milieu d'une triste forêt sans en voir le bout. Un mot sur le son de la guitare qui fait les solos: il me parait nettement plus 'heavy' qu'auparavant, mais pour une intensité toujours égale. Les autres titres sont eux aussi d'excellente facture, mais le premier garde une longueur d'avance, courte cependant par rapport à "Only The Wind Remembers My Name". Mais court, cet album l'est aussi dans son ensemble: à peine plus de trente-cinq minutes au compteur, c'est bien peu, surtout quand on sait que le groupe a sorti quelques mois auparavant l'EP Anti-Urban dont le quart d'heure aurait assez bien complété Estrangement.
Mis à part ce bémol, ce Drudkh est à la hauteur de son prédécesseur et de nos espérances, et ce n'était pourtant pas gagné d'avance.