Kataklysm - In The Arms Of Devastation - 5/6 - par Stryg
Groupe : Kataklysm
Album : In The Arms Of Devastation
Genre : Death metal
Année : 2006
Label : Nuclear Blast
Pays : Canada
Durée : 41 minutes
Tracklist :
1 - Like Angels Weeping (The Dark)
2 - Let Them Burn
3 - Crippled And Broken
4 - To Reign Again
5 - It Turns To Rust
6 - Open Scars
7 - Temptations Nest
8 - In Words Of Desperation
9 - The Road To Devastation
Deux ans se sont écoulés depuis "Serenity In Fire" avant la sortie de ce dernier opus. Le groupe, depuis ses débuts, ne change pas de fusil d'épaule et nous largue régulièrement un album dans le genre qu'ils connaissent le mieux, et dont on risque de ne pas être déçu : du death metal pur et dur. Malgré tout, "Serenity In Fire" avait quelque peu refroidi les ardeurs de pas mal de monde, de par un manque de renouvellement artistique mais aussi d'inspiration dit-on. Mais Kataklysm reste Kataklysm, du gros death metal prenant, headbangant et depuis un moment inscrit dans une veine un peu plus mélodique.
Et c'est dès "Like Angels Weeping (The Dark)" que la plupart se rassurent... Oui, Kataklysm revient inspiré et ce n'est sûrement pas le riff d'intro qui fera changer la donne. Fier, inspiré, dur, parfois mélancolique mais constamment puissant et racé, telles sont les neuf pistes singulières qui constituent ce "In The Arms Of Devastation"... Certes moins brutal et violent, nos québécois ont mis l'accent sur les leads constants de guitare bien plus présents que sur l'album précédents où les blasts en double caisse ne se comptaient même plus, sans parler de la production plus crasseuse, épaisse et grave du côté des cordes... Un album aux passages bien plus mélodiques en somme, voire même heavy (le milieu de la première piste par exemple), et ce sont surtout ces riffs qui font la singularité de Kataklysm, sonnant par moments mélancoliques mais constamment puissants, une osmose paradoxale certaine mais dont la formule fonctionne bel et bien (surtout sur la dernière piste "The Road To Devastation", au tempo lourd mais ravageur)
Par ailleurs, même si l'évolution se sent au niveau des guitares, on notera toutefois que le groupe reste lui-même, grâce aux passages typiquement "kataklysmiques", lorgnant du côté du brutal death, aux grattes grasses et un rythme plutôt lourd, la preuve étant par exemple "Crippled And Broken" ou encore le premier riff de "Temptations Nest"... Aussi faut-il remarquer que la production a été quelque peu liftée depuis le précédent album, le son étant beaucoup moins rampant et lourd, le tout faisant la part belle aux guitares qui en avaient besoin, mais minimisant un peu trop à mon goût le rôle des fûts, pourtant tenu d'une baguette de fer par Max Duhamel.
Au final, un album qui change certains points sans pour autant dénaturer le monstre québécois, un album indispensable pour les fans du groupe et une belle curiosité pour les autres.
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