Tracklist :
1 - Tailgunner
2 - Holy Smoke
3 - No Prayer For The Dying
4 - Public Enema Number One
5 - Fates Warning
6 - The Assassin
7 - Run Silent Run Deep
8 - Hooks In You
9 - Bring Your Daughter... To The Slaughter
10 - Mother Russia
Il
ne m'en manquait qu'un seul, le voilà dans ma collection
désormais complète des albums de Maiden. Alors ce No Prayer For The Dying
méritait-il cette peu valorisante dernière place, ou bien suis-je passé
à côté de quelque chose d'énorme ? Au premier abord, la pochette est
une des mieux réussies, avec celle de Killers à mon goût, avec
Eddie excellement bien dessiné. L'intérieur ne recèle pas de merveilles
si ce n'est les paroles des chansons accompagnées de photos du groupe.
D'un point de vue plus sonore, c'est "Tail Gunner" qui ouvre le bal, chanson que j'avais auparavant découvert sur le Live At Donington,
où elle m'avait semblé pas mal mais sans plus, je dois avouer que la
version studio m'a impressioné. D'habitude, en ce qui concerne les
anciens Maiden, ce serait plutôt le contraire, c'est donc à signaler.
Vient ensuite un morceau que j'apprécie, à savoir "Holy Smoke", dans la plus pure tradition heavy (ou NWOBHM,
c'est selon...). Il m'a également marqué par le clip associé (car ce
fut un single), délicieusement kitch. On était à peine sorti des années
80, et ça se voit. Mais musicalement, c'est irréprochable.
Le morceau-titre, "No Prayer For The Dying",
m'était moins connu, mais la mélodie est très sympathique, on pourrait
éventuellement lui reprocher un rythme assez spécial, exception faite
de la traditionnelle partie instrumentale, mais ça reste du bon.
Tout aussi inconnu pour moi, "Public Enema Number One"
commence sur une impression de puissance, et ça ne se dément pas. Le
titre est énergique et mélodique, vraiment bien, il gagnerait à être
rejoué de temps à autre...
La cinquième chanson de cet album s'intitule "Fates Warning",
et, s'il est un peu moins rapide que son prédécesseur, il n'en reste
pas moins assez énergique. On pourra juste regretter que la mélodie
n'accroche pas l'esprit, c'est probablement ce qui différencie les
titres cultes des autres. Attention, ce morceau est très bon, mais pas
encore exceptionnel.
"The Assassin"
semble se démarquer du lot par un rythme original, presque militaire,
de très bon effet, puis le rythme rapide qui semble être la marque de
cet album reprend ses droits, pour un morceau qui en serait de fait
presque épique.
Le titre suivant, "Run Silent Run Deep",
semble être dans la même veine épique, voire même un peu plus encore,
avec une mélodie très prenante sur un rythme pas excessivement rapide,
pas trop lent non plus, idéal pour une chanson de ce type, somme toute.
Ce côté épique se révèle encore plus dans la partie instrumentale,
quelque chose qui, il me semble, n'apparaitra plus avant le monstrueux Brave New World, notamment "Blood Brothers" et "Nomad". Excellent.
Après cela vient "Hooks In You". Ce n'est plus aussi épique que les deux titres précédents, on retrouve ici le heavy (ou NWOBHM
etc etc...) si caractéristique du groupe. J'aurais bien aimé l'entendre
en live celle-là, ça doit pas être mal. A écouter, un des meilleurs
titres.
L'avant-dernier morceau est sans doute le plus connu de cet album, à savoir "Bring Your Daughter... To The Slaughter",
puisqu'il est régulièrement joué dans les concerts de la Bête, à raison
d'ailleurs ! J'en veux pour preuve le passage, célèbre entre tous, vers
la troisième minute, où l'on sent la montée en puissance, que ça va
exploser. Finalement, ça explose, et c'est bon ! Indispensable !
Le disque se termine sur "Mother Russia"
qui, comme son nom l'indique, nous propose une mélodie typiquement
slave pour débuter, puis on découvre avec plaisir un morceau très
épique, encore plus que "The Assasin" et "Run Silent Run Deep". Morceau
très atypique dans la discographie de Maiden, j'oserais même dire
unique, avec des choeurs discrets en fond, un peu comme sur
l'excellente "Virus". Une très bonne surprise que ce morceau donc.
En guise de conclusion, et ce pour répondre à mon
interrogation, je suis effectivement passé à
côté de quelque chose d'énorme - je pèse mes mots - durant de longues années. Je place donc ce No Prayer For The Dying
en quatrième position de mes albums
préférés du groupe, ayant qui plus est beaucoup
hésité à lui donner la troisième de Somewhere In Time. En résumé : ça vallait le coup !