01 - Diabolorum
02 - Over All The Shame
La Hongrie ne fait pas spécialement parler delle en dehors de ses frontières en ce qui concerne le Metal, même si pas mal de combos locaux ont réussi à se faire un nom sur la scène internationale, comme Tormentor ou encore Sear Bliss. En parlant de Sear Bliss, le disque que je chronique ici, nest ni plus ni moins que leffort de Winter lex-claviériste de ce combo qui mène de front plusieurs projets dont le plus connu est Forest Silence. Dans le cas présent, il sagit du Ep « Diabolorum » de son projet Nefarious.
Cet Ep sorti en 2006, sur le label Kunsthall, dans un magnifique packaging limité à 500 copies numérotées, contient deux titres dun Black Metal rapide et très atmosphérique, voir même symphonique par moment. Sachant que ce Ep est loeuvre dun claviériste il nest pas étonnant de voir lutilisation des synthétiseurs au premier plan. La production de lopus est sale et rugueuse, les guitares sont saturées et ambiantes, du côté de la batterie le trigger nest pas utilisé, le rendu est brut et le mixage en retrait. Dans l'ensemble la musique est crue, et se voit tapissée de claviers atmosphériques ultra cosmiques.
Les deux titres « Diabolorum » et « Over All The Shame » sont longs, 7 minutes en moyenne par morceau, ils forment un bloc homogène. Les chansons sont dune noirceur profonde, dirigées par un chant maudit et haineux, noyé dans un maelström de guitares crasseuses et de claviers machiavéliques. Chaque minute de cet opus nous enfonce irrémédiablement dans lobscurité des profondeurs cosmiques. Les synthétiseurs hypnotiques et planants hantent lesprit de lauditeur qui ne peut lutter face à cette déferlante de courtes symphonies démoniaques. Le point fort de lopus réside dans ce mariage des claviers atmosphériques presque cliniques et dune musique chaotique, malsaine et noire. Pourtant, rien ici nest juxtaposé, lensemble des instruments est parfaitement combiné, grâce à un mixage de qualité, pour une musicalité magistrale.
Cet Ep dont il est difficile de se procurer un exemplaire à lheure actuelle, vaut son pesant dor. On en vient presque à regretter que cet opus ne contienne que deux morceaux. Les fans de « In The Nightside Eclipse » dEmperor ne pourront quapprécier un tel disque, qui se veut encore plus cosmique et hypnotique que cet album de référence.