Nefarious - Diabolorum

Nefarious - Diabolorum - 6/6 - par Liwjatan
Nefarious - Diabolorum
Groupe : Nefarious
Album : Diabolorum
Genre : Black Metal Atmosphérique
Année : 2006
Label : Kunsthall
Pays : Hongrie
Durée : 14:00
Remarques : Box 7 Ep limitée à 500 copies
Note : 6/6
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01 - Diabolorum
02 - Over All The Shame








La Hongrie ne fait pas spécialement parler d’elle en dehors de ses frontières en ce qui concerne le Metal, même si pas mal de combos locaux ont réussi à se faire un nom sur la scène internationale, comme Tormentor ou encore Sear Bliss. En parlant de Sear Bliss, le disque que je chronique ici, n’est ni plus ni moins que l’effort de Winter l’ex-claviériste de ce combo qui mène de front plusieurs projets dont le plus connu est Forest Silence. Dans le cas présent, il s’agit du Ep « Diabolorum » de son projet Nefarious.

Cet Ep sorti en 2006, sur le label Kunsthall, dans un magnifique packaging limité à 500 copies numérotées, contient deux titres d’un Black Metal rapide et très atmosphérique, voir même symphonique par moment. Sachant que ce Ep est l’oeuvre d’un claviériste il n’est pas étonnant de voir l’utilisation des synthétiseurs au premier plan. La production de l’opus est sale et rugueuse, les guitares sont saturées et ambiantes, du côté de la batterie le trigger n’est pas utilisé, le rendu est brut et le mixage en retrait. Dans l'ensemble la musique est crue, et se voit tapissée de claviers atmosphériques ultra cosmiques.

Les deux titres « Diabolorum » et « Over All The Shame » sont longs, 7 minutes en moyenne par morceau, ils forment un bloc homogène. Les chansons sont d’une noirceur profonde, dirigées par un chant maudit et haineux, noyé dans un maelström de guitares crasseuses et de claviers machiavéliques. Chaque minute de cet opus nous enfonce irrémédiablement dans l’obscurité des profondeurs cosmiques. Les synthétiseurs hypnotiques et planants hantent l’esprit de l’auditeur qui ne peut lutter face à cette déferlante de courtes symphonies démoniaques. Le point fort de l’opus réside dans ce mariage des claviers atmosphériques presque cliniques et d’une musique chaotique, malsaine et noire. Pourtant, rien ici n’est juxtaposé, l’ensemble des instruments est parfaitement combiné, grâce à un mixage de qualité, pour une musicalité magistrale.

Cet Ep dont il est difficile de se procurer un exemplaire à l’heure actuelle, vaut son pesant d’or. On en vient presque à regretter que cet opus ne contienne que deux morceaux. Les fans de « In The Nightside Eclipse » d’Emperor ne pourront qu’apprécier un tel disque, qui se veut encore plus cosmique et hypnotique que cet album de référence.

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