Groupe : LIK
Album : Lekamen Illusionen Kallet
Genre : Occult Black Rock
Année : 2007
Label : Agonia Records
Pays : Suède
Durée : 24 minutes
Tracklist :
1 - I Tidens Ände Är Det Tron Som Består
2 - Röd Puls
3 - Vredens Trolldom
4 - Visioner Om En Ödslig Framtid
Ayant apprit non sans une certaine amertume la mort du
side-project « black rock occulte » de Graav en 2006, c'est avec
empressement que je me suis procuré ce « Lekamen Illusionen Kallet » à
l'artwork attracteur, dernière offrande de LIK proposée par Agonia
Records. Cet album clôturerait définitivement la discographie du
projet suédois.
L'absence de l'habituel livret et la courte durée du disque me
laissaient déjà sceptique, mais son contenu n'a fait que favoriser
cette première impression. En effet, l'ensemble s'avère, il faut
l'admettre, bâclé, laissant la sensation d'un opus enregistré à la va
vite et davantage conçu pour clore un contrat que pour asseoir un vrai
travail de composition.
Musicalement, le jeu est bancal et comporte trop d'erreurs,
surtout au niveau des guitares, exagérant l'aspect approximatif du
mixage qui donnait son charme aux précédents albums. L'instrumentale se
fait ainsi beaucoup trop détachée, brouillonne, et c'est bien dommage
car certains riffs possèdent toujours cette magie occulte et
accrocheuse dont nous gratifiait
LIK.
Bien qu'une progression notoire de Graav à la batterie et
l'habituel chant clair hypnotique et prenant rattrapent quelques
passages ennuyeux, « Lekamen Illusionen Kallet » n'arrive pas à la
botte des deux premiers opus, la durée très concise du disque n'aidant
pas. Reconnaissons en toutefois quelques qualités, LIK n'ayant pas
perdu la totalité de ses talents et de sa singularité : l'atmosphère
mystique reste toujours de mise et s'avère envoûtante, comme sur le
très sombre et inquiétant « Vredens Trolldom » ou encore sur la piste finale, empreinte de mélancolie et d'évasion.
Vous l'aurez compris, cet album est moyen, inachevé et bien sûr
à éviter. Après moult écoutes, les férus du one-man-band au potentiel
jadis si prometteur y discerneront toujours quelques accroches, mais
l'opus souffre d'un profond manque de travail, d'honnêteté, et reste au
final très décevant, d'autant plus que Graav y tire sa révérence...