Groupe : Sterbend
Album : Dwelling Lifeless
Genre : Black Metal Dépressif
Année : 2006
Label : No Colours Records
Pays : Allemagne
Durée : 73 minutes
Tracklist :
1 - Intro
2 - Depressing Paths Through Fullmoon Forests
3 - Einsamkeit
4 - Left to Weep and Mourn
5 - Winterwald
6 - Dwelling Lifeless
7 - Mysteries
8 - Last and Dismal Chambers
9 - Endtime Sermon
10 - Outro
Après une démo passée inaperçue, c?est avec « Dwelling Lifeless »
que Sterbend, découvert par le géant teuton No Colours Records, dévoile
la véritable teneure de sa musique au grand public. Avec ce patronyme
et une telle pochette, inutile de préciser l?orientation dépressive
suivie par le combo.
Un intro clicheste et répétitive démarre l?opus, pour
heureusement laisser place à un black métal prenant dès les premières
notes. En effet, la production est nette, soignée, et les riffs, dont
la morosité se voit sublimée par d?épiques claviers, se révèlent variés
et accrocheurs. N?imaginez pas la brûlure saturée d?un Xasthur ou même
la noirceur pesante voulue par Shining, Sterbend s?inspire ici très
largement des premiers Burzum en nous proposant des atmosphères
mélancoliques parfois monotones ou même plus nobles et belliqueuses.
Côté percussions, s?agissant à mon goût d?un des points forts de
l?album, Winterheart s?avère être batteur d?exception, le personnage
variant habilement ses rythmiques s?en en exagérer la cadence; le
mid-tempo étant d'ailleurs fréquemment usé pour porter les mélodies. Rançon
de cette batterie matte aux variations agréables et toujours bien
placées, les vocaux , rappelant Varg encore une fois, poussent l?aspect
criard trop loin et restent décalés rythmiquement, collant au final
difficilement avec l?impeccable instrumentale. Cette dernière n?a
d?ailleurs pas son pareil pour nous évoquer regrets et tragiques
épopées, les froides et hypnotiques nappes de claviers ajoutant à la
tristesse et au malaise exprimés par les morceaux.
Fort d?un son lisse, très propre, mais manquant cruellement de
tranchant et de puissance, « Dwelling Lifeless » ravira tous les
nostalgiques de Burzum époque « Hvis Lyset Tar Oss » avec ses
atmosphères envoûtantes, mornes comme épiques, et ses claviers
cristallins. L?ensemble, peut-être trop proche et calqué sur le dernier
groupe cité, demeure toutefois très bon, et, malgré ses carences en
maturité et fermeté, ce longue durée s?impose comme un petit
chef-d??uvre en son genre.