Darkspace - Dark Space II

Darkspace - Dark Space II - 6/6 - par S.
Darkspace - Dark Space II
Groupe : Darkspace
Album : Dark Space II
Genre : Astral Black Metal
Année : 2005
Label : Haunter Of The Dark
Pays : Suisse
Durée : 54:05
Remarques : CD limité à 500 exemplaires. Réédition chez Avantgarde Music.
Note : 6/6
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Tracklist :


1 - Dark 2.8
2 - Dark 2.9
3 - Dark 2.10



Darkspace est un groupe atypique de la scène Black Metal, ses obscurs membres suisses délivrent une image et une musique basées sur le thème de l'espace. L'album est composé de seulement trois titres, mais pour une durée totale de cinquante quatre minutes, c'est dire la durée moyenne de chaque piste. Variant entre dix et vingt-quatre minutes, cette longueur ne serait pas sans rappeler la distorsion temporelle régnant dans le cosmos ; tout marqueur de temps y est absent, les repères sont inexistants et les sens s'y perdent. C'est exactement ce phénomène qui se dégage de cet album. Ce dernier débute par une introduction aux bruits étranges, quelque part ailleurs que sur Terre, dans un monde lointain, obscur, sans vie, sans lumière et sans chaleur indéniablement. C'est après trois minutes que les guitares interviennent, d'abord lentes et lourdes, ces dernières se font rejoindre par un clavier aux sonorités célestes et un rythme plutôt lent. C'est la phase de reconnaissance de ce monde. Et c'est à la moitié du morceau que tout s'emballe, la cadence devient infernale, le périple à travers l'espace prend une autre dimension, on parcourt les galaxies à la vitesse de la lumière, c'est sombre, c'est rapide, c'est transcendant tout ce flot d'images qui viennent se graver dans notre esprit. Le son délivré est très compact, le rythme l'est également ; l'influence de Paysage d'Hiver n'est pas loin, ce qui est légitime puisqu'un des membres en fait parti. Autre point à signaler est la voix, atypique elle aussi. Cette dernière se fond complètement à la musique, jouant plus le rôle d'instrument que de chant.

Mais retournons à notre périple. Le deuxième morceau est uniquement ambiant, composé de bruits bizarres, on se croirait à l'intérieur d'une navette spatiale, quelques voix inhumaines, des espèces de bruits de collisions distorsionnées, très difficile à décrire. Titre de dix minutes peut-être un peu trop long à mon goût, mais il se fond bien dans l'atmosphère générale. Et c'est là qu'intervient le troisième morceau, qui est totalement magistral. Le rythme s'emballe de nouveau, le clavier impose davantage sa présence. Pour tout vous dire, je suis complètement ailleurs quand j'écoute ce titre, tout simplement ahurissant l'ambiance délivrée ; le clavier devient de plus en plus solennel et céleste. Entre deux moments endiablés s'intercale un passage mid-tempo, mais j'aime autant vous dire que lorsque la cadence s'intensifie à nouveau, c'est complètement jouissif. Un sentiment jubilatoire qui me transporte dans un état second. Les six dernières minutes sont à nouveau ambiantes, on se perd dans l'univers, dans...l'espace sombre.
Cet opus ne vous laissera pas de marbre, de part ses qualités, ses émotions, son intensité et son ambiance astrale.
En un mot : Transcendant.


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