Groupe : Xasthur
Album : Suicide in Dark Serenity
Genre : Suicidal Black Metal
Année : 2003
Label : Total Holocaust Records
Origine : USA
Durée : 44 minutes
Tracklist :
1 - Intro
2 - Suicide In Dark Serenity
3 - With Hate Freezing In My Veins
4 - Storms Of Red Revenge
5 - Middle Ages Return
6 - Nocturnal Poisoning (Rehearsal Version)
Suicide in Dark Serenity est l?album qui a suivi Nocturnal Poisoning, celui-là même élevant Xasthur au panthéon des groupes de Black suicidaire. La pochette dans les tons émeraude intrigue directement, et invite à la réflexion sur la mysticité de l?objet. Que signifie cette émanation de lumière au niveau de la petite cascade de ce paisible cours d?eau ? Sans doute renvoie-t-elle au titre, et évoque l?acte du suicide en un lieu si serein ?
Quoiqu?il en soit, cette première entrée en matière, visuelle, dérange, et inquiète.
Et la musique n?est vraiment pas là pour rassurer quiconque, l?introduction révèle tout le désarroi et la consternation qui sommeillent en vous, les accords dissonants éveillent un destin tragique, le ciel s?obscurcit et vos émotions deviennent progressivement négatives. Première constatation au niveau de la production, celle-ci est plus lissée et fluide qu?auparavant, la sonorité des guitares est un ton plus dramatique. Il en est de même pour le clavier, véritable machine à enrayer la quiétude, semant un trouble démesuré, se voulant être la transcription audible du mal-être enfoui en votre âme, tandis que les vocaux s?apparentent à la peur terrorisante de l?ambiance macabre régnant en ce bas monde. Malefic prend possession de votre aura et s?amuse funestement à une torture habile, il l?embarque dans une spirale infernale de tourmente, dans un gouffre sans fin où se mêlent angoisse et désespoir. Ajoutons aussi la reprise de deux morceaux retravaillés et réenregistrés issus de la démo A Gate Though Bloodstaine Mirrors : « Suicide in Dark Serenity » et « Storms of Red Revenge ».
A noter sur la réédition la présence du titre « Nocturnal Poisoning » en version rehearsal, sans voix, plus lente que l?originale, lorgnant sur le Doom, et dégageant un flot de larmes vous noyant dans un océan de malheur.
Difficile de se remettre d?atmosphères si envoûtantes, l?influence de Xasthur s?exerce non seulement pendant mais également après l?écoute. Un album déstabilisant, troublant et incontestablement suicidaire?