Groupe : LIK
Album : Må Ljuset Aldrig Nå Oss Mer
Genre : Black Rock Occulte
Année : 2003
Label : Initialement autoproduit, réédité par W.T.C. Productions
Pays : Suède
Durée : 35 minutes
Tracklist :
1 - Pest och Pina
2 - Hate to Be Human
3 - Djupa Sinn
4 - Guds Förlorade Skapelser (God's Lost Creation)
5 - Evig Natt (Eternal Night)
6 - Namnlös (Nameless)
7 - Bortom Allt Liv
Le personnage caché dernière LIK, patronyme mystérieux, n?est
autre que Graav, guitariste et vocaliste du défunt Armagedda. LIK n?est
d?ailleurs plus de ce monde, étant donné l?abandon total de la musique
par son géniteur. Mais intéressons nous plutôt aux origines d?un tel
projet, « Må Ljuset Aldrig Nå Oss Mer » marquant les débuts d?une
étrange osmose musicale. Malgré une pochette classique, un livret
soigné accompagne l?album, nous en dévoilant les paroles en lettres
d?argent sur fond forestier.
LIK se situe musicalement aux confins brumeux du black métal
marié à un rock occulte et singulier. Graav s?est donc livré à un
travail pour le moins personnel, mais dont émane toujours l?ombre
blasphématoire d?Armagedda. Le son est plutôt sale, dépouillé et
approximatif, notamment au niveau de la batterie sur laquelle on aurait
espéré plus d?assurance et de netteté.
Côté mélodies, l?atmosphère ressentie atteint les summums du
mysticisme, les arpèges ténébreux découvrant de saisissants riffs
empreints d?une noire ferveur. Les guitares, au son usé, se font à ce
titre modérées dans leur saturation et habilement superposées. La
véritable point fort à mon goût réside toutefois dans ces vocaux,
clairs, majestueux, sobres et envoûtants, collant admirablement avec la
musique proposée en en sublimant l?aura obscure.
Malgré une interprétation trop confuse et un mixage par instant
incertain, ce premier opus, sans atteindre l?excellence du deuxième, se
défend plutôt bien avec ces mélodies sombres, mystérieuses et ce chant
arrogant, un peu comme un Armagedda tourné en une sauce plus rock et
dépouillée. Graav semble se répéter dans ses compostions mais
l?accroche en fait vite oublier la redondance : le climat nébuleux et
intriguant d? « Hate to be Human » ou les tendances plus dépressives de
« Djupa Sinn » sauront vous éprendre.
Enfin, si « Besvärtade Strofer » fait partie de vos
must-have, « Må Ljuset Aldrig Nå Oss Mer », certes un cran en dessous,
en vaut la peine, mais préférez le premier album cité pour découvrir le
one-man-band.