Groupe : Hellhammer
Album : Triumph Of Death
Genre : Thrash Metal Primitif
Année : 1983
Label : inconnu
Pays : Suisse
Durée : 58 minutes
Remarques : bootleg incluant des enregistrements de 1983.
Tracklist :
1 - Angel Of Destruction
2 - Crucifixion
3 - Ready For Slaughter
4 - Death Fiend
5 - When Hell's Near
6 - Chainsaw
7 - Sweet Torment
8 - Hammerheard
9 - Blood Insanity
10 - Reaper
11 - Maniac
12 - Triumph Of Death
13 - Bloody Pussies
14 - Power Of Satan
15 - Decapitator
16 - Dark Warriors
17 - Metallic Storm
Je m'en voulais de ne pas avoir chroniqué jusqu'à présent ce groupe exceptionnel qu'est Hellhammer pour plusieurs raisons... Premièrement, il faut bien avouer que son influence sur la scène metal extrême ayant aussi forte que celle du cultissime Venom. D'autre part, je me sentais obligé de passer par là, une bonne partie de mes chroniques faisant directement référence à ce combo mythique.
Pour les incultes (hé ouais), Hellhammer a commencé sa carrière en Suisse, en 1982 pour être plus précis, larguant dans le paysage underground de l'époque quelques demos, un mini-album pour ensuite splitter, avant de reprendre le flambeau, rebaptisant pour l'occasion le groupe Celtic Frost, la légende est ainsi née...
Mais Hellhammer n'était pas encore Celtic Frost, mais une version bien plus bestiale et primitive de ce dernier, l'avant-gardisme en moins, les impulsions animales en plus ; En gros, un groupe précurseur du thrash metal couillu, les racines du heavy metal traditionnel encore implantées mais déjà nettement déclinantes, et tout le groove, tout l'esprit de ce qui se faisait de plus violent en terme de NWOBHM, et je pense là surtout à Venom, encore une fois...
Tout le charme de la musique d'Hellhammer tient en une symbiose d'éléments propre au paysage musical extrême de l'époque : des rythmiques tantôt thrash, tantôt carrément punk... des riffs simplissimes, pour ne pas dire primitifs, émanant des ambiances froides mais groovy, entre incantation occulte ou haine totale... Le groupe avait déjà les bases propres à un "To The Mega Therion" mais la volonté n'était pas encore de vouloir révolutionner un genre, voire d'un créer plusieurs comme il fut le cas avec le gigantesque "Into The Pandemonium" mais bien cette frénésie insatiable de puissance, de haine, celle qui fait donner le plus pur de soi-même, celui du feeling pur et dur au détriment de toute technique et instrumentalisation, toujours à l'instar d'un Venom, et comme le firent des centaines de groupes dans les années qui suivirent...
Pour l'Histoire du metal, un grand moment...