Groupe : Lifelover
Album : Pulver
Genre : Black Metal / Rock Dépressif
Année : 2006
Label : Goatowarex
Pays : Suède
Durée : 42 minutes
Tracklist :
1 - Nackskott
2 - M/S Salmonella
3 - Mitt Öppna Öga
4 - Kärlek - Becksvart Melankoli
5 - Vardagsnytt
6 - Avbrott Sex
7 - Stockholm
8 - Söndag
9 - Herrens Hand
10 - Medicinmannen
11 - Nästa Gryning
12 - En Sång Om Dig
Lifelover, actif depuis maintenant deux ans, imposa au milieu de
la scène une arrivée troublante. Adulé par certains, dénié par
d?autres, difficile d?être objectif quand à la teneur exacte de cet
amalgame black métal / rock dépressif. C?est l?australien Goatowarex
qui, en 2006, proposa au groupe la sortie d?un premier album : Pulver
(littéralement « poudre », comprenez l?allusion).
La musique se fait donc singulière, à l?image de l?artwork
dont le livret se présente comme épais et soigné. L?instrumentale est
très variée, élément principal de l?aspect riche et changeant de
l?opus. Mais qu?en est-il réellement de l?atmosphère dégagée ?
L?exercice de description en est difficile tant la musique proposée se
veut spéciale et inusitée. Les tempos sont entraînants, sans excès, et
les riffs tantôt entêtants, tantôt sombres, et surtout dépressifs tels
la fougue désespérée d?MS Salmonella ou les notes abattues de Stockholm.
Le corpus musical prend un aspect dépouillé, aéré, sale à la
fois, notamment via une boîte à rythmes synthétique mais maîtrisée,
ainsi que de légères approximations de jeu et une qualité sonore
imparfaite, en plus de saturation très modérées. Ces éléments, loin
d?en altérer la qualité, confèrent à l?opus plus de personnalité
encore, à renforts d?intrigants et saisissants samples (chants
enfantins, fusillades?) et autres intermèdes ambiants. Les vocaux,
enfin, complètement hystérique et décalés, apparaissent comme
déchirants et maladifs et donne sa touche finale à une musique déjà
bouleversante.
Laissez vous donc emporter par l?émouvant clavier de Kärlek ou
le captivant et évasif arpège d?Herrens Hand. Pulver, malgré les
quelques défauts et redondances d?un premier album, ne décevra pas les
auditeurs friands de dépressif, ouverts à l?originalité et aux
influences rock à la The Cure. Un formidable début.