Syöpä - Portails Of Hell - 4.5/6 - par Stryg
Groupe : Syöpä
Album : Portails Of Hell
Genre : Raw Black Metal
Année : 2005
Label : Autumnae Distro
Pays : Finlande
Durée : 22 minutes
Remarque : tape limitée à 150 en tape
Tracklist :
1 - Sulphurdeathchrist
2 - Sielunkauppa
3 - Kristuskasvain
4 - Portals Of Hell
L'intérêt de la scène underground finlandaise en ce qui concerne le black metal se réfère à des composantes et des critères qui sont tout autres que dans les autres pays... Il n'y a pas à chercher réelles prouesses techniques, ni productions cleans, ni un genre particulier comme il est le cas avec les pays d'Europe de l'Est, qui nous habituent plutôt avec le black metal d'obédience païenne... La Finlande, terre des Beherit, Clandestine Blaze, et autres formations dégueulasses se veut être le fer de lance d'un black metal cru, épuré de ses artifices, sans la moindre originalité, se contentant de perpétrer un art noir, et sale, qui tend peu à peu à disparaître...
Syöpä a tout d'abord éveillé ma curiosité en attestant la présence dans ses rangs du leader de Vitsaus, autre groupe finnois à perpétrer encore la folie du black metal du début des années 1990 par une série de demos aussi bandantes que primaires ; Vitsaus, lui, avait la particularité d'incorporer des riffs mélodiques dans ses compositions, tout en cherchant une production crade mais aux mix relativement travaillé, permettant à l'auditeur de trouver un îlot de lumière dans toute cette crasse. Après, il faut savoir que Syöpä fait tout son contraire.
C'est bien à une continuation des méfaits de Beherit auxquels nous avons le droit, et non ceux de Darkthrone ; La production est atrocement sale et crue, on jurerait entendre jouer le groupe en répétition au fin fond d'une cave humide, et c'est ce son si caverneux, lointain et puant, qui donne tout le charme à cette demo. Une production donc subversive alliée à des compositions puant le charnier pourrissant. Des blast démoniaques sur des riffs gras évoquant tout ce que ce genre à donné de meilleur (pensez à Beherit, mais aussi à Vucub Came), des passages plus posés pour faire passer un sentiment de malaise bien plus accru, à la façon d'un Burzum ayant copulé avec Hypothermia.
Une demo courte, mais qui dégage tellement...
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