Tracklist :
1 - Noitakansa
2 - Götterdämmerung
3 - Henkien Yössä
4 - Veri Kutsuu Verta
5 - Rota
6 - Loitsi
Wyrd étant, je l'espère, un groupe qui n'a plus besoin qu'on le présente, je vais passer directement aux choses sérieuses, à commencer par l'artwork de ce Rota. Et si de toute façon vous ignoriez le côté pagan de la musique de Narqath, vous vous en apercevrez par les évocations de forêts que l'on retrouve à l'extérieur, ainsi que l'inscription en latin "Natura Omnia Vincit". A l'intérieur, les paroles ainsi que des dessins très "pagan spirit" en noir et blanc, et, quand même, une vague photo de Narqath.
Les presque cinquante minutes de l'album débutent par une mélodie au piano sur l'un des deux gros morceaux d'un peu moins d'un quart d'heure, "Noitakansa", les guitares arrivant progressivement. Cette mélodie cède la place à un autre thème un peu plus loin, mais le tout est excessivement répété. Il en va malheureusement de même pour le morceau titre -l'autre chanson de presque un quart d'heure- et ce malgré d'indéniables qualités. On dira que ces deux titres ont vu leur potentiel étiré plus que de raison et qu'au bout d'un moment, ils se sont trouvés tellement tendus qu'ils en ont perdu leur saveur. C'est un fait sur Rota, préférez les autres titres plus courts, qui méritent vraiment le détour, et je vais m'employer à vous les décrire. "Götterdämmerung" est très bon, avec une mélodie très entraînante et un rythme assez soutenu. "Veri Kutsuu Verta" est légèrement moins bon, avec cependant des coups de génie vraiment épiques de temps à autre (écoutez vers les trois minutes), alors que "Loitsi" clôt l'album avec brio, là encore sur un rythme rapide et une bonne mélodie pagan. Mais le chef d'oeuvre de ce disque est incontestablement "Henkien Yössä". Tout débute à la guitare sèche, puis les instruments s'ajoutent petit à
petit, et les thèmes sont vraiment excellents. Ecoutez particulièrement les refrains qui sont tout bonnement magnifiques. Il y a même une variation du thème principal un peu avant la cinquième minute, sublime. Probablement l'une des plus belles chansons de Wyrd. Evidemment, tout ça fait que Rota est en deça de quelques-uns de ses illustres prédécesseurs, Heathen et Huldrafolk en tête, mais sans aucun doute meilleur que le fantômatique (subtil jeu de mot) Ghost qui lui succède, et on se retrouve au final avec un bon album de Wyrd qui vaut le coup.