Groupe : Kargvint
Album : Once Killed Souls
Genre : Black Metal Atmospherique et Dépressif
Année : 2004
Label : Fimbul Productions
Pays : Allemagne
Durée : 42 minutes
Remarques : limité à 150 copies en tape et 150 en cd-r
Tracklist :
1 - Dead Dream
2 - Mother Of The Night
3 - Black Heavens
4 - Fog And Cold
5 - Vision Of Darkness
Production à faible tirage signée Fimbul Productions, cette première demo de Kargvint n'a fait que très peu de bruit à sa sortie, malgré un style, et une esthétique rappelant quelque peu Paysage d'Hiver, qui n'a d'ailleurs plus besoin d'être présenté aujourd'hui... Et ce qu'on peut dire à propos de cette tape, c'est que le black metal comme l'entendent Burzum, Paysage d'Hiver, Abyssic Hate est parfaitement respecté, toute l'âme du black metal dépressif lent, monotone et glacial se retrouve distillé dans chaque passage de cet excellent "Once Killed Souls".
L'auditeur pourra paraître tout d'abord quelque peu ennuyé, voire rebuté par le début somme toute attendu de ce genre de prod', comme l'introduction "Dead Dream", atmosphérique comme il en convient, longue de presque quatre minutes... Mais se révélant par la suite salutaire pour une écoute plus introspective de l'oeuvre, aux longues pistes, distillant un black metal lent, oppressant, dur et cru comme le roc, aux riffs lancinants, hypnotiques, quasiment rocailleux, qui, allié à une production caractéristique, sale, froide et dure, nous immergent dans l'univers de Kargvint ; un univers misanthrope et suicidaire, dépressif à souhait, rappelant aussi bien des entités comme Burzum ou Abyssic Hate, allié à un certain feeling atmosphérique si caractéristique des groupes de black metal underground allemands.
Rien de nouveau sous le soleil de Satan donc, mais les émotions, les sentiments glaciaux que m'inspire cette excellente demo a rapidement raison de mes premières critiques et me fait rapidement oublier le peu d'originalité de la chose ; Qu'importe ! le plus important est là, un black metal dénué d'humanité, noir, oppressant, répétitif, résolument ancré dans la tradition burzumesque, entre froideur et béatitude devant une nature cruelle mais fascinante, entre passages atmosphériques (la fin de morceaux comme "Black Heavens" ou "Fog And Cold" en témoignent superbement) et des passages plus rugueux, rocailleux, rappelant plus, cette fois-ci, Abyssic Hate.
Pour les amateurs du genre, inutile de vous dire que si vous tombez sur cette prod', je vous conseille amplement de vous l'offrir.