Malleus Maleficarum - Nothing Left To Fight For

Malleus Maleficarum - Nothing Left To Fight For - 4.5/6 - par Stryg
Malleus Maleficarum  -  Nothing Left To Fight For
Groupe : Malleus Maleficarum
Album : Nothing Left To Fight For
Genre :
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Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 4.5/6
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Groupe : Malleus Maleficarum
Album : Nothing Left To Fight For
Genre : Black Metal Nihiliste
Année : 2006
Label : Aura Mystique
Pays : France
Durée : 54 minutes


Tracklist :

1 - Introduction
2 - Délivrance
3 - Malleus Maleficarum
4 - Les Traces
5 - Les Vestiges De Mon Amertume
6 - Ecorchés
7 - Le Vice Comme Volonté...
8 - ...La Perversion Comme Représentation
9 - Deviant
10 - Nothing Left To Fight For



Le destin semble cruel pour nos français de Malleus Maleficarum... L'année 2006 aura été relativement riche pour le black metal français en comptant les sorties de Blut Aus Nord, Antaeus, Secret Of The Moon, Merrimack... mais ce troisième album du combo nihiliste de la Rochelle, s'est vu être l'objet de largement moins de commentaires, de critiques, en un mot, de moins d'attention que pour les sorties des groupes cités. Le public français aurait-il oublié la tragédie lyrique qu'il ressentait à l'écoute du second opus "Des Bibles, des hymnes, des icônes..." pour le bon nombre de ceux qui avaient vu à l'époque un fier représentant du black metal hexagonal avec Nehëmah, Temple Of Baal... ?

Pour commencer, j'aimerai mettre une chose au point : non, "Nothing Left To Fight For" n'est pas un album de black metal industriel, les rares passages de ce type se trouvant être l'introduction de l'album et quelques ouvertures de pistes, sans parler de la pochette prêtant à confusion. Mais ce troisième opus est surtout du Malleus Maleficarum à l'état pur ; Du black metal sans fioritures, noir, nihiliste avec également et surtout un côté très tragique grâce notamment à l'utilisation de la langue de Molière... Certes, "Nothing Left To Fight For" est moins brutal que "Taedium Vitae". Certes, il est moins noir et pessimiste que "Des Bibles, des hymnes, des icônes" mais il est surtout plus personnel dans le sens où les bons côtés des albums précédents se retrouvent dans l'oeuvre présente, amplifiés, travaillés... Et avec surprise, on découvre également des passages atmosphériques, beaux, mais inquiétants, froids, dénués d'humanité...

Le bouleversement majeur de ce troisième album est incontestablement le changement de production qui se trouve être bien plus puissante que par la passé, mais également plus lourde, écrasante, massive en gardant le côté cru et saturé d'antan.

Mais, bien que ce nouvel album soit désormais plus personnel, qu'il ait de la gueule, quelques changements sont à déplorer comme l'abandon des gueulantes d'Ahriman, autrefois si virulentes, déchirantes et haineuses, mais surtout, une perte relative de noirceur, ou plutôt d'opacité, d'hérmetisme que l'on trouvait dans les albums précédents et qui faisaient la force de Malleus Maleficarum...

Un très bon album quoiqu'il en soit, qui aurait dû se voire gratifier de plus d'attention.

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