Groupe : Darvulia
Album : L'Alliance Des Venins
Genre : Black Metal Mystique
Année : 2006
Label : Battlesk'r
Pays : France
Durée : 35 minutes
Tracklist :
1 - Göqkre
2 - Monotones Conjurations
3 - Le Manoir Aux Cadavres d'Enfants
4 - La Semeuse
5 - Malignite De Sorcière
6 - Toolkrh Belladone
7 - Nous Sommes Les Plaies Infectes De Ce Monde
Déjà entité au statut de groupe culte, Darvulia n'a largué son deuxième album qu'en 2006. Très peu d'informations circulent sur le groupe si ce n'est quasiment aucune, les pochettes sont à l'extrême limite des clichés "noir et blanc" du genre, et donc, pourquoi ce groupe est-il donc culte ? La réponse se trouve dans l'écoute d'une de leurs oeuvres... Rares sont les formations qui réussissent à acquérir un statut pareil, dans des délais relativement courts, grâce à la seule force de leur musique noire...
On a pas l'impression, comme ça, dès le début, d'avoir à faire à un grand, on a même l'impression d'avoir entre les oreilles une copie, certes très bien exécutée, mais une copie quand même de l'un des grands noms scandinaves... Mais au fil des minutes, on ne peut plus rétorquer quoi que ce soit, Darvulia est Darvulia, non une copie ; Les sonorités stridentes et disharmoniques, les gueulantes qui ne sont pas sans rappeler, dans la langue poétique de Molière, les vociférations de Vindsval (Blut Aus Nord) ou encore Ahriman (Malleus Maleficarum) et cette incroyable mais inquiétante oppression mystique qui émane de l'ensemble de l'oeuvre...
Darvulia réussit d'une manière parfaitement magistrale à réconcilier le black metal primaire avec lui-même, faire passer le maximum par le minimum... Des guitares stridentes, aux riffs en apparence minimalistes mais poussées dans l'extrémisme du travail de la disharmonie, de l'anti-mélodie, de la noirceur totale, d'un mysticisme réfléchi... Darvulia, par une apparente continuité dans le genre, réussit à s'immortaliser dans le cercle fermé des "faiseurs d'Art" du black metal, imposer la rigueur linéaire et virulente de Darkthrone, le fuzzy dépressif de Burzum et l'aspect mystique, pour ne pas dire rituel d'Abruptum... Une ode au passé, à la noirceur, aidée par une exécution organique mais précise, efficace et par une production puant le vomi et les vociférations impies, une production lourde, puissante et étrange...
Mes envies du moment, avec Katharsis, Antaeus, Darkthrone, sont des passages violents vers les portes de l'enfer et Darvulia, quand à lui (elle plutôt) constitue une clé aux pouvoirs certains...