Katharsis - VVorldVVithoutEnd - 5.5/6 - par Stryg
Groupe : Katharsis
Album : VVorldVVithoutEnd
Genre : Fast Black Metal
Année : 2006
Label : Norma Evangilium Diaboli
Pays : Allemagne
Durée : 52 minutes
Tracklist :
1 - Eden Below
2 - Kross Fyre
3 - VVitchdance
4 - Ascent From Ghoulgotha
5 - Kosmik Sacrifice
6 - VVorldVVithoutEnd
J'ai mis un petit moment avant de m'offrir ce troisième opus des allemands tarés de chez Katharsis, craignant d'avoir à faire à une copie de "666" ou de "Kruzifixxion", rendant un black metal bien couillu, barbare, mais sans originalité par rapport aux albums précédents ; Mais je me suis trompé... car ce "VVorldVVithoutEnd" est en réalité, et de loin, le meilleur album du groupe, se vantant même le mérite d'être l'un des meilleurs albums black metal à être sorti en 2006.
"VVorldVVithoutEnd" n'est pas un album, pourtant excellent, de black metal comme on l'entend au sens du terme, non... Il est le black metal au même titre que les premiers Darkthrone, Burzum... Katharsis a réussi le pari de faire un album de black metal qui reprend et restitue intégralement et de manière sournoise et assassine son essence même, cela sans faire de pirouettes techniques et sans même innover... hallucinant... Aux oreilles non averties, il sonne tel une disque somme toute galvaudé, une pale copie des oeuvres d'antan, soit un disque de plus... Mais aux oreilles viciées et cisaillées par le bruit ténébreux, il est un feu ardant, une folie furieuse, un organe de plus à contribution de ceux qui ouvrent les yeux, les oreilles, qui veulent voir l'enfer et sa progéniture démoniaque en action... Katharsis est le black metal comme le voulaient des entités bâtardes comme Darkthrone, Mayhem, Beherit ou encore Von... la saleté sonore, le vice en tant qu'Art.
Sonnant comme un "Under A Funeral Moon" de qui l'on sait, sous acides qui plus est, le maelstrom de guitares dissonantes, ce bruit satanique en fusion, vous vrille les tympans, la raison et tout ce qui constitue en vous la parcelle "bonne" et humaine. Les voix sonnent plus tourmentées et folles qu'auparavant, comme des entités fantomatiques violeuses, et la totalité des instruments se noie dans une lave infernale... Pas de compréhension de ce qui s'y passe, seulement le fait de subir les outrages les moins éhontés d'une horde impie. Une production très puissante, qui met pourtant en relief chaque instrument, mais la volonté de faire ressurgir l'enfer, cette force qui l'anime, rend la chose complètement organique, unitaire, et vous donne l'impression qu'il ne s'agit plus de musique, mais de l'appel de la Bête, une et seule...
Un disque qui donne le tournis (le premier riff de l'album rend dépendant en quelques secondes), qui ne laisse pas écouter, mais qui se subit, un disque sonnant comme un appel impie, qui laisse une porte entrouverte sur l'enfer...
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