Horn - Die Kraft Der Szenarien - 5/6 - par Stryg
Groupe : Horn
Album : Die Kraft Der Szenarien
Genre : Pagan Folk Black Metal
Année : 2006
Label : Black Blood Records
Pays : Allemagne
Durée : 59 minutes
Tracklist :
1 - Auftakt
2 - Where The Clarions Have Never Seized
3 - HornstoB Westfalen
4 - Alpenland II
5 - Landscapes On Hold
6 - Die Kraft Der Szenarien
7 - Spatherbst
8 - Als Der Mensch Sich Selbst Erlag
Une petite notoriété en dépit d'une grande musique, telle serait l'étiquette qui pourrait être liée à Horn, one man band allemand né en 2002 rendant hommage aux grâces et à la beauté lyriques des forêts germaniques. Seulement deux demos et deux albums, mais Horn a trouvé son style, certes pas révolutionnaire mais bien personnel de par le son et les compositions.
Je l'ai déjà dit durant ma chronique de "Orloeg" de Hel, le pagan black metal n'est plus vraiment mon fort mais des productions de Graveland ou encore ce très bon "Die Kraft Der Szenarien" de Horn m'offrent toujours de très bons moments d'évasion... Mais Horn n'est pas Graveland ; plus évasif, moins haineux mais pas moins excellent. Graveland est l'évasion vers de sombres batailles médiévales épiques, Horn, quand à lui, représente la solitude, celle d'une promenade au coeur d'une forêt en plein été, un voyage introspectif à admirer avec béatitude la beauté des forêts verdoyantes et les montages enneigées au loin.
Des riffs magnifiques et lyriques imitant parfaitement des mélodies folkloriques malgré leur côté parfois un peu trop simple, mais c'est comme pour Drudkh, le côté hypnotique prend le dessus, on se laisse aller à de vagues rêveries... Des vocaux hargneux et rugueux comme une vieille forêt brumeuse, une batterie qui s'appuie plus sur la rythmique bien entraînante que sur l'habituelle répétition et redondance comme certains groupes s'autoproclamant "pagan black" et surtout ces synthés nostalgiques font de ce "Die Kraft Der Szenarien" un grand disque où les éléments du black atmosphérique et ceux du pagan folk s'entremêlent et se marient sans complexe et avec grande intelligence. Les passages ambient (la dernière piste par exemple, ressemble à du Vinterriket tout craché) et plus majoritairement folk sont également à l'honneur pour rendre plus hétérogène et éclectique l'oeuvre qui en aura bien besoin du haut de ses cinquante neuf minutes.
Un disque frais, emplit de nostalgie et d'émerveillement, faisant beaucoup penser à un album de Trollskogen, surtout pour le côté pagan folk très prononcé et le son plutôt synthétique de la guitare.
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