Burzum - Filosofem

Burzum - Filosofem - 5.5/6 - par O.
Burzum - Filosofem
Groupe : Burzum
Album : Filosofem
Genre : Black Metal
Année : 1996
Label : Misanthropy Records
Pays : Norvège
Durée : 64:33
Remarques : Réédition par Somber Music
Note : 5.5/6
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Tracklist :

1 - Dunkelheit
2 - Jesus' Tod
3 - Erblicket Die Tochter Des Firmaments
4 - Gebrechlichkeit I
5 - Rundgang Um Die Transzendentale Säule Der Singularität
6 - Gebrechlichkeit II


Aussi surprenant que cela puisse paraître, j'aime écouter Burzum de temps à autre, et notamment ce Filosofem. Je suppose que tous vous avez déjà vu cette célèbre pochette. Le livret contient des textes écrits en norvégien -du moins je le suppose-, avec les titres des chansons n'apparaissant pas en allemand, comme c'est le cas derrière. Bref, artwork très sobre.

La première chose qui frappe l'auditeur à l'écoute de Filosofem, c'est ce son si particulier qui donne une ambiance malsaine à la musique, d'une part par les guitares saturées et d'autre part grâce à l'unique son de clavier utilisé par Varg Vikernes (exception faite bien sûr de "Rundgang Um Die Transzendentale Säule Der Singularität"). Le disque commence par le très célèbre "Dunkelheit" (ou "Burzum"), mais je préfère m'attarder sur la chanson suivante, à savoir "Jesus' Tod", qui reste véritablement pour moi le titre de l'album. Avec le riff malsain qui se répète à outrance, et sur lequel vient se greffer la voix irréelle de Varg, le tout sur un rythme rapide, ce morceau est vraiment exceptionnel, et les huit minutes et quelque passent dramatiquement vite. J'aime également beaucoup "Erblicket Die Tochter Des Firmaments", très sombre lui aussi. Le concept "Gebrechlichkeit" est intéressant, car il s'agit bien du même morceau (à une seconde près), à ceci près que les guitares saturées sont bien présentes sur "I" mais arrivent progressivement dans "II", comme pour finir l'album par une montée en puissance que l'on ne peut contenir. La piste 5 est quant à elle très différente, puisqu'il s'agit d'un morceau ambient de plus de 25 minutes. On pourrait avancer qu'il préfigure le futur de Burzum. Il faut s'accrocher pour rentrer dedans, mais une fois qu'on y est, on n'en sort plus. Ceux qui font une grossesse nerveuse à l'écoute de musique sans guitare electrique ni chant black doivent éprouver quelques difficultés vis-à-vis de ce titre, mais en ce qui me concerne, j'aime beaucoup, même si je reconnais ne pas l'écouter chaque fois que je mets Filosofem.

Je suis passé longtemps à côté d'un tel monument, l'erreur est réparée, et bien réparée.


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